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CRÉDIT n. m.
XVe siècle. Emprunté de l'italien credito, « emprunt, dette », puis « confiance », « influence », « considération ».

I. Confiance qu'inspire quelqu'un.
1. Autorité, influence, considération que l'on acquiert par ses mérites, ses travaux. Avoir du crédit auprès de quelqu'un. Cela lui a acquis du crédit. Cet auteur jouit d'un grand crédit. Se servir, user, abuser de son crédit. Mettre son crédit au service de quelqu'un. User du crédit de quelqu'un. Il a perdu beaucoup de son crédit, il a épuisé son crédit. Avoir du crédit sur quelqu'un, sur l'esprit de quelqu'un. Par ext. Donner du crédit à une opinion. Cette théorie a trouvé quelque crédit dans les milieux scientifiques. Cette hypothèse prend du crédit, acquiert beaucoup de crédit. Loc. En crédit, en position d'inspirer la confiance, d'être pris en considération. Sa franchise l'a mis en crédit auprès de moi. Il est en grand crédit. Cette idée reste en crédit. • Expr. fig. Avoir, réclamer le crédit de quelque chose, la paternité d'une invention, le mérite d'un exploit, l'honneur d'une réussite.
2. Confiance que l'on montre, que l'on témoigne à quelqu'un. On peut lui faire crédit, ses informations sont sûres. Accorder son crédit à quelqu'un. Expr. Je vous laisse tout crédit pour mener l'affaire, toute liberté d'action, toute latitude.

II. FINANCES. Confiance que quelqu'un donne en sa propre solvabilité ; conséquence que l'on en tire ; acte qui en résulte.
1. Réputation d'être solvable et de payer ponctuellement son dû, qui fait que l'on inspire confiance à un prêteur. Il n'a pas d'argent comptant, mais il a du crédit. Les fonds qui lui sont nécessaires, il les trouvera sans peine sur son crédit. Il a su conserver tout son crédit. Cette affaire compromet, ruine son crédit. Expr. Prêter son crédit, prêter son nom et fournir sa garantie pour un emprunt contracté par un autre.
2. COMMERCE. Avance que l'on accorde. Ouvrir un crédit à quelqu'un, mettre à sa disposition une certaine somme d'argent. Faire crédit, donner à crédit, vendre à crédit, ne pas exiger un paiement immédiat en échange de ce qu'on vend. Je n'avais pas d'argent sur moi, mais la fleuriste m'a fait crédit. Prendre des marchandises à crédit, acheter à crédit, à tempérament. Payable pour un tiers comptant et le reste à crédit. Crédit à dix pour cent d'intérêt.
3. BANQUE. Prêt consenti par une banque ou un organisme financier, remboursable à plus ou moins long terme. Déposer une demande de crédit. Accorder un crédit. Un établissement de crédit. Crédit à court terme, à moyen terme, à long terme, selon la durée de la période de remboursement. Avoir un crédit ouvert chez un banquier. Cette banque consent des crédits à un taux très élevé. Encadrement du crédit, ensemble des règles limitant le montant global et le taux des prêts à accorder aux entreprises et aux particuliers. Crédit documentaire, prêt à court terme consenti par un banquier au destinataire de marchandises importées, contre des documents prouvant la livraison de ces marchandises. Crédit à la consommation, voir Consommation. Crédit à l'exportation, crédit d'État ou privé destiné, sous des formes et par des techniques diverses, à faciliter l'exportation des biens et des produits. Crédit relais, accordé à court terme, jusqu'à l'obtention du prêt à long terme finançant une opération d'investissement. Crédit différé, pour lequel l'octroi du prêt est subordonné à la constitution préalable d'une épargne. Lettre de crédit, document remis par une banque à un client nommément désigné, et fixant le montant maximum des fonds dont l'utilisateur pourra disposer sur d'autres places auprès des correspondants de la banque émettrice, qui en garantit le remboursement. Carte de crédit, voir Carte. • Par méton. Raison sociale de sociétés bancaires, d'établissements, et d'organismes qui consentent des prêts. Le Crédit foncier de France, établissement privé contrôlé par l'État, destiné à favoriser la construction et l'accession à la propriété. Spécialt. Crédit municipal, établissement d'aide sociale, accordant des prêts sur gages à des taux modérés (encore désigné, dans le langage courant, par son ancien nom de Mont-de-piété).
4. COMPT. Partie d'un compte constituant l'avoir ; ensemble des sommes inscrites à un compte au bénéfice de son titulaire, par opposition au débit, représentant les dépenses ou sorties de fonds. Tout compte courant est tenu par débit et par crédit. Porter un article, une somme au crédit d'un compte. Balancer le crédit d'un compte par le débit d'un autre compte.
5. DROIT ADMINISTRATIF. Somme allouée par une autorité budgétaire en vue d'une affectation déterminée. Crédit budgétaire, somme votée pour un exercice donné par le Parlement ou par l'organe délibérant d'une personne morale de droit public, et inscrite au budget de l'État ou de cette personne morale pour couvrir une catégorie de dépenses déterminée. • Souvent au pluriel. Voter, refuser des crédits. Crédits additionnels, supplémentaires. Crédits ordinaires, extraordinaires. Crédits de paiement. Les crédits du ministère de la Défense. Par ext. Somme dont dispose un gestionnaire. L'utilisation, la répartition des crédits. Les crédits de fonctionnement, d'entretien, d'investissement. Obtenir des crédits pour l'achat de matériel. Les paiements en dépassement de crédits sont interdits en comptabilité publique.
6. DROIT FISCAL. Crédit d'impôt, créance sur l'État, qui vient en déduction de l'impôt sur le revenu d'un contribuable détenteur d'obligations ou de bons de caisse soumis à une retenue fiscale à la source (on dit aussi Avoir fiscal).