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ZIZANIE, subst. fém.
A. −
1. [P. réf. à Matth. 13, 25] Mauvaise herbe, ivraie. C'est la providence qui peut songer à tous les êtres à la fois. Quant à l'individu, elle le laisse semer le blé ou l'ivraie, et ne fait pas mûrir le froment sur l'herbe de zizanie (Amiel, Journal, 1866, p. 182).
2. BOT. Genre de plantes monocotylédones, de la famille des Graminées, comprenant des espèces comestibles, notamment la folle avoine (v. avoine A 1 rem). (Dict. xxes.).
B. − Au fig., littér. Mésentente; cause de discorde, de désunion. Jeter, mettre, semer la zizanie. Il y avait, paraît-il, de la zizanie dans le ménage (L. Daudet, Am. songe, 1920, p. 251).Mon père (...) était brouillé avec ses parents qui eux-mêmes sont morts sans avoir revu leur fille (...). Nous n'avons jamais su les raisons de toutes ces zizanies (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 16).
Prononc. et Orth.: [zizani]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1291 « ivraie, mauvaise herbe » (Guiart Desmoulins, Bible historiale, ms. Maz. 312 [2etiers xives.], fo205a ds Gdf. Compl.: ses anemis i soursema zizanie); 2. ca 1386-89 fig. semer la zizanie « semer la discorde » (Philippe de Mézières, Le Songe du vieil pelerin, éd. G. W. Coopland, t. 2, p. 306: la zizanie qui a este semee ou champ de ta mere sainte eglise); 1415 (Lettre de Charles VI au roi Ferdinand Ier, [Paris, 4 avr., Perg. extra inv. no4227], éd. R. Avezou ds B. hispanique, t. 29, 1927, no4, p. 358: l'ennemi de paix, seminateur de zizanie et de discorde); 1469 semer zizanie (Regnaud Le Queux, Doléances de Mégère ds Jardin de plaisance, éd. A. Vérard, ca 1501 [reprod. en fac-sim., 1950] foXIX voa); 1474 mettre zizanie (Lettre de Louis XI ds Ordonnances des Rois de France, t. 18, p. 57: mectre grande zizanie, discorde et desunion); 3. 1823 bot. « genre de graminée connue sous le nom de riz du Canada » (Boiste Hist. nat.). Empr. au lat. chrét.zizania neutre plur. « ivraie, mauvaise herbe » (dans la parabole de l'ivraie, Matth. 13, 25: inimicus ejus [...] superseminavit zizania in medio tritici) , lui-même empr. au gr. ζ ι ζ α ́ ν ι ο ν, même sens, lequel à son tour serait empr. à une lang. orientale (syriaque zīzon, même sens d'apr. Klein Etymol.; sumérien zizân « blé » d'apr. Chantraine). Au sens 2, cf. lat. chrét. zizania neutre plur. et fém. sing. « ivraie, mauvaise herbe, comme symbole de mauvaises influences, jalousie, discorde, hérésie » (Blaise Lat. chrét.); au sens 3, empr. au lat. sc. zizania (1744, Linné Syst. Nat.). Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Vincent 1983, pp. 463-464.