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VOIRIE, subst. fém.
A. − Ensemble des voies de circulation terrestres, fluviales (fleuves et canaux), maritimes (rivages et ports), aériennes (aérodromes) et de leurs dépendances, aménagé et entretenu par l'administration publique. [Les corbeaux] s'approchent des villes, ils s'étendent comme un manteau noir sur les voiries couvertes de neige (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 289).On comprend que les conséquences n'en étaient pas uniquement spirituelles: pensons au volume du négoce qu'elles engendraient [les « dévotes croisières »], nourriture des gens et des bêtes, logement, entretien de la voirie, des ponts et des bacs, vente des souvenirs et des reliques (P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p. 69).
B. − ADMIN. Partie de l'administration publique ayant pour objet l'établissement et l'entretien des rues et des voies de communication. Voirie municipale, rurale, urbaine; contravention, droit, permis, règlement, service, servitude de voirie. L'intendant décidait en premier ressort toutes les questions de voirie, il jugeait tous les procès en matière de chemins (Tocqueville, Anc. Rég. et Révol., 1856, p. 328).Voyons maintenant les recettes particulières dont peuvent disposer les communes pour couvrir leurs charges de voirie: Les conseils municipaux peuvent utiliser soit la taxe des prestations, soit la taxe de voirie, soit les centimes communaux (Fonteneau, Cons. munic., 1965, p. 79).
En partic.
Grande voirie. Voirie qui comprend toutes les communications d'un intérêt général, les routes nationales et départementales, les chemins de fer, les fleuves et cours d'eau navigables (d'apr. Lar. encyclop.).
Petite voirie. Voirie qui comprend toutes les communications d'un intérêt purement local, les chemins vicinaux, les cours d'eau non navigables ni flottables (d'apr. Lar. encyclop.).
HIST., vx. ,,Charge héréditaire de certains fonctionnaires qui devaient veiller à la sûreté des routes`` (Besch. 1845-46; ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e).
C. − Vx. Lieu où l'on portait les ordures, les immondices, les vidanges, les fumiers et les débris d'animaux. Synon. décharge.Les pieds des personnages nobles ne se vêtent pas chez moi et les gens de la société n'ont pas coutume de renflouer leurs brodequins; ils les jettent à la voirie (Arnoux, Juif Errant, 1931, p. 13).
P. ext. Charnier, fosse commune. Joseph Bernier, moine qui restait de l'ancienne Trappe, passa, à l'arrivée de Rancé, dans l'étroite observance; il demanda en expirant que son corps fût jeté à la voirie (Chateaubr., Rancé, 1844, p. 157).
P. métaph. Devant cette boue de chairs, tassée dans une caisse, elle pensait à la voirie de l'âme et s'écriait: « Seigneur, des portes de l'enfer, arrachez-la » (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 24).
Arg. Personne vile, méprisable. Synon. charogne.Va-t'en donc, vilaine voirie, vierge de la rue de la Tannerie (Catéchisme poissard, 1844ds Larch. 1872, p. 235).
REM.
Vouerie, subst. fém.,var. région. (Bourgogne), de supra C arg. Une saleté qui fraye avec tous les hommes du pays, Je l'ai vue, moi. Je l'ai vue cent fois. Comme sa sœur, quoi! une vouerie! (Aymé, Vouivre, 1943, p. 68).
Prononc. et Orth.: [vwaʀi]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 [ms. xiiies.] voierie « basse et moyenne juridiction d'un seigneur » (Maurice de Sully, Homélies, 31, 18, éd. C. A. Robson, p. 148) − 1740, Trév.: Voyrie, dans plusieurs Coutumes, se prend aussi pour Jurisdiction. [...] La basse Voyrie, ou simple voyrie, est la basse Justice & foncière. La grande voyrie signifie la moyenne Justice; 2. 1260 « voie publique » (Etienne Boileau, Livre des Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 296); 3. 1283 « charge consistant à veiller à la sûreté des routes et à leur entretien » (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, XXV, 722, éd. Am. Salmon, p. 371); 4. a) 1533 « endroit où l'on jette les ordures » faire voirie (Ordonnances des Rois de France, t. 2, p. 386b); b) 1570 « rebut » (Complaincte de la Mère Cardine ds Anc. Poésies Fr., t. 3, p. 297 ds Hug.); 1671 « personne digne de mépris » (La Fontaine, Contes, Le Psautier, 87, éd. H. Régnier, t. 5, p. 417). Dér. de voyer*; suff. -ie* avec infl. de voie*. Fréq. abs. littér.: 86. Bbg. Fortin (A.). Urban. et environnement. Néol. Marche. 1981, no25, p. 83.