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VIVABLE, adj.
A. − [Corresp. à vivre1I]
1. [En parlant d'un lieu] Où l'on peut vivre agréablement, commodément. Appartement, location vivable. (Dict. xxes.).
2. [En parlant d'une pers.] Qui est facile à vivre; qui a bon caractère. Anton. invivable.Son opération l'a transformée. Évidemment, elle sera toujours un peu châtaigne sous bogue, mais elle devient vivable (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 135).
[S'emploie surtout dans des phrases nég.] Il/elle n'est pas vivable. (Dict. xxes.).
B. − [Corresp. à vivre1II] Qui est supportable; qui peut être vécu sans trop de difficulté. On ne jettera pas trop la pierre à celui qui rêve de se servir du catholicisme (...) pour rendre vivable la vie d'un lépreux. Il prend de la religion comme on prend de la quinine (Montherl., Lépreuses, 1939, p. 1489).Tout eût pu être pompeux et insupportable; tout, au contraire, était à la fois parfait, précieux, mesuré et vivable (Druon, Rendez-vous enfers, 1951, p. 110).
[S'emploie surtout dans des phrases nég.] Je lui exposai mon système; (...) Il m'écouta avec bonne volonté mais secoua la tête. « Ça ne serait pas vivable », dit-il (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 257).
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Ce qui est supportable, acceptable. Le croupier, à l'instant de lancer la boule, s'arrêta (...) chacun se sentit soudain au bord extrême du vivable, à la seconde où cette tension poignante se refusait à grandir davantage, allait l'anéantir, l'expulser (...) il fallait (...) arrêter ce vertige, cette petite mort (Gracq, Beau tén., 1945, p. 100).
Prononc.: [vivabl̥]. Étymol. et Hist. 1. a) Fin xiies. force vivaule « qui donne la vie, vital » (Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, 37, 22); b) déb. xives. vivable « plein de vie, vivant » (Ovide moralisé, XV, 6113, éd. C. de Boer, t. 5, p. 342) − 1552, Rabelais, Quart Livre, prol., 77, éd. R. Marichal, p. 14, a vécu dans certains parlers région. (v. FEW t. 14, p. 579); 2. a) 1842 « supportable » (Ac. Compl. qui le qualifie de ,,v. lang.`` et fait réf. à Rabelais); 1891 (Renan, Hist. Isr., t. 3, p. 472); b) 1929 subst. (Cocteau, Enfants, p. 185: reculer les bornes du vivable); c) 1948 adj. « (d'une personne) avec qui on peut vivre » (H. Bazin, loc. cit.). Dér. de vivre*; suff. -able*. Bbg. Quem. DDL t. 14. − Verreault (Cl.). Les Adj. en -able en franco-québécois. Trav. de ling. québécoise. 3. Laval, 1979,151, p. 224.