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VERRAT, subst. masc.
A. −
1. ZOOL. Mâle non castré de la truie, employé dans un élevage de porcs pour ses qualités de reproducteur, de l'âge de six mois à cinq ou six ans. Un vieux verrat. [La truie] était couchée au pied d'un saule sur l'herbe fraîche, dans la rosée: un jeune verrat cueillit un peu de mousse fine et dentelée avec ses défenses d'ivoire, et la vint déposer sur la dormeuse (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 203).Sa vie (...) gravite autour de ses verrats; et je connais les porcheries et, je puis dire, chaque cochon du bourg, avec autant d'exactitude que les clients du cafetier (Tharaud, Relève, 1919, p. 103).
P. compar.
Gras, sale comme un verrat. Sa grossièreté cossue paraissait (...) assise dans la graisse d'une prospérité de verrat (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 82).
Expr. pop. Écumer comme un verrat. Se laisser facilement aller à la colère et aux débordements d'humeur. M. Gustave, hors de lui: − Dis donc, vieille ficelle, est-ce que tu te foutrais de moi? Andoche: Là... Là (...) Point n'est besoin d'écumer comme un verrat! (Martin du G., Gonfle, 1928, III, 3, p. 1234).
Région. (Belgique). Sanglier mâle. (Ds M. Lenoble-Pinson, Le Lang. de la chasse, Bruxelles, Facultés universitaires Saint-Louis, 1977, p. 169).
2. [Terme d'injure ou de mépris] Synon. cochon, porc, salaud.Qui c'est le verrat qu'a éteint l'électricité? (Hamp, Champagne, 1909, p. 110).
B. − ICHTYOL. Maquereau (d'apr. Baudr. Pêches 1827). Maquereau (...) appelé aussi (...) Verrat (...) Le dos est verdâtre avec des lignes sinueuses d'un bleu très foncé (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 176).
Prononc. et Orth.: [vε ʀa]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1334 (doc. St Jean d'Angély ds Gdf. Compl.). Dér. de l'a. fr. ver « verrat, sanglier » (1remoit. xiies. Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, LXXIX, 14: li vers de la selve [aper de silva]); ca 1200, Jean Renart, Escoufle, éd. F. Sweetser, 1711; cf. aussi l'interprétation discutée de Roland, ms. Oxford, 727 et 732: uers interprété « ours » ou « verrat » (v. la discussion ds éd. C. Segre (1989), notes aux vers 727 et 728 et cf. aussi FEW t. 14, p. 305, note 1), issu du lat. verres « verrat »; suff. -at*. Le terme suffixé semble avoir été créé pour éviter la collision homon. avec l'a. fr. ver(m), lat. vermis, v. ver (cf. Benoît de Ste-Maure, Chronique ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 118; Renaud de Montauban, éd. H. Michelant, p. 152, 3 et note p. 523; cf. aussi FEW, loc. cit. - cas où il est délicat de trancher entre les 2 étymons verres et vermis). Fréq. abs. littér.: 20.