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TOURBILLONNEMENT, subst. masc.
A. − Action de tourbillonner; mouvement de ce qui forme un tourbillon. L'or et l'argent dansaient ensemble, amoureusement. Renée comprit alors ce tourbillonnement des jupes, ce piétinement des jambes (Zola, Curée, 1872, p. 579).Cette stagnation qui précède les orages en été et qui l'hiver, comme sous le coup d'une baguette magique, laisse soudain glisser, sans bruit dans un tourbillonnement serré qui papillotte et s'accélère, des millions de blancs flocons (Carco, Voix basse, 1938, p. 67).
B. − Au fig. Mouvement impétueux, irrésistible, qui entraîne. C'est à Rome qu'on est le mieux, après tout naufrage, pour apaiser les derniers flots de son cœur; c'est à Rome aussi qu'on est le mieux pour juger de là, comme du rocher le plus désert, le plus stable, l'écume et le tourbillonnement du monde (Sainte-Beuve, Volupté, t. 2, 1834, p. 271).La baronne de Plane vivrait dans le monde, à Paris, et cela me représentait un tourbillonnement de sensations inconnues et fascinantes, dans le décor d'une fête ininterrompue (Bourget, Disciple, 1889, p. 181)
Prononc.: [tuʀbijɔnmɑ ̃]. Étymol. et Hist. 1771 (Trév. qui cite Les Mémoires de Trévoux). Dér. de tourbillonner*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 42.