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TENON, subst. masc.
A. − TECHNOL. Partie saillante d'un assemblage, de forme généralement rectangulaire, pratiquée (dans le sens du fil pour le bois) à l'extrémité d'une pièce de bois ou de métal pour s'emboîter exactement dans la cavité correspondante appelée mortaise. Tenon d'assemblage; assembler à tenon. Assemblage à tenon et mortaise. Il a pour but d'unir deux pièces de bois formant un angle. On introduit un tenon (...) dans une cavité exactement de même dimension, appelée mortaise et qui a été pratiquée toujours dans le sens du fil, sur le côté de l'autre pièce (Viaux, Meuble Fr., 1962, p. 6).V. acacia1ex. 5, aronde ex. 4, mortaise ex. de Pesquidoux et de Vialar.
Tenon croisé. ,,Se dit quand chacune des pièces assemblées présente jointivement un tenon et une mortaise`` (Littré).
Tenon en queue d'aronde. Tenon s'élargissant en forme de trapèze. Le style Louis XIV apporte une amélioration dans l'ajustage et le montage des fers, suggérée par les assemblages de menuiserie par tenons et mortaises en queue d'aronde (Arts et litt., 1935, p. 22-3).
P. anal.
ARCHIT. ,,Saillie aménagée sur le côté d'une pierre qui s'encastre dans la pierre voisine`` (Havard 1890). ,,Crampon de fer liant les assises de pierres d'une construction`` (Vogüé-Neufville 1971). Les blocs constituant la muraille sont réunis au moyen de tenons et mortaises (Quinette de Rochemont, Trav. mar., t. 1, 1900, p 207).
MAR. ,,Extrémité supérieure d'un mât ou extrémité d'un beaupré taillée en carré pour recevoir le chouque`` (Gruss 1978).
SCULPT. Étai de pierre ou de marbre laissé sur la sculpture pour assurer sa solidité de façon provisoire ou définitive. Une nécessité qui s'impose au plus hardi statuaire en ce qu'elle est inhérente à l'emploi du marbre, c'est la nécessité de ces soutiens qu'on appelle des tenons (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 347).
B. − Petite pièce métallique faisant saillie et servant à fixer quelque chose, à limiter ou guider un mouvement. Il existe plusieurs systèmes pour forcer les projectiles à épouser les rayures de la pièce: Tenons ou ailettes. − Le projectile est muni de tenons en métal moins dur que celui du canon (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav., t. 1, 1889, p. 128).Des crochets de manœuvre d'avant et d'arrière servent, ainsi que les tenons de manœuvre, à faciliter les divers mouvements de l'affût [du canon de 138] (Alvin, Artill., Matér., 1908, p. 112).
ARMUR. ,,Petite cheville de fer qui sert à assujettir le canon d'une arme sur son bois`` (Ac. 1835-1935).
SERR., en compos. Tenon-guide. ,,Petite tige à extrémité conique, fixée à la têtière de certaines serrures, à crochet par exemple, dans le but de préciser la position de la serrure par rapport à la gâche`` (Industries 1986).
C. − ODONTO-STOMATOL. ,,Partie mâle d'une pièce destinée à pénétrer dans une partie femelle créée dans la dentine ou conformée au niveau d'un canal radiculaire dans un but de rétention`` (Verch.-Bud. 1981).
Dent à tenon. ,,Dent de remplacement maintenue par un pivot ou tenon scellé dans la racine d'une dent naturelle`` (Verch.-Bud. 1981, s.v. dent). Synon. dent à pivot*.
Prononc. et Orth.: [tənɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin xiiies. tenoun « extrémité d'une pièce de bois ou de métal qu'on a façonnée pour s'ajuster dans une partie creuse correspondante » (Walter de Bibbesworth, Traité, éd. A. Owen, 559); 1379 tenon (Invent. du mobilier de Charles V, éd. L. Laborde, p. 54); 2. 1575 « petite cheville de fer qui sert à assujettir le canon d'une arme sur son bois » (CC 21, fo326 ro, A. Mézières ds Gdf. Compl.); 1872 artill. tenon de manœuvre (Littré); 3. 1643 mar. « partie supérieure d'un mât » (Fournier Hydrographie); 1691 tenons de l'ancre (Ozanam); 4. 1694 « étai de pierre qui consolide les parties fragiles d'une statue » (Corneille); 1964 tenon dentaire (Lar. encyclop.). Dér. de tenir*; suff. -on1*. Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Sculpt. 1978, p. 585.