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TENDRON, subst. masc.
A. − Chose tendre.
1. BOUCH., ART CULIN. Partie cartilagineuse du thorax du veau, du bœuf et de l'agneau, située à l'extrémité des côtes et qui adhère à celle-ci. Dans la longue liste des créations de ce temps on trouve (...) les filets de volaille et les tendrons d'agneau à la Bellevue (Ali-Bab, Gastr. prat., 1907, p. 28).Daniel fut le seul à faire honneur aux tendrons de veau et aux petits pois de Clotilde (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 843).
2. BOT. Pousse tendre d'un arbre; bourgeon, rejeton. On découvre facilement les trachées des plantes en cassant net des tendrons de vigne ou de jeunes branches de rosier (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 144).Ses doigts nus et sensibles, à tout moment, volaient de l'une à l'autre, devinant les tendrons maladifs, les feuilles sans vie, pressant la terre autour, comme si elle eût reçu la mission de les faire grandir (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 60).
B. − Vieilli ou iron. Très jeune fille qui, par sa fraîcheur, séduit les hommes d'âge mûr ou les vieillards dont elle est la proie plus ou moins facile. Synon. jeunesse (v. ce mot III B), tendresse.Un jeune, un beau tendron; poursuivre, épouser un tendron. Je dis que le vieux laid qui se paye des tendrons ne fait pas l'amour (...) ce n'est pas le désir qui pousse le tendron dans les bras du vieux laid (...) c'est un attentat à la sainte nature (Sand, Corresp., t. 5, 1867, p. 180).Rien ne nous distrait ni ne nous relève, sauf le jeu d'équilibre qui, à l'heure marquée, pousse le barbon vers le tendron (Colette, Naiss. jour, 1928, p. 17).
REM.
Tendronnier, adj.,bot. Qui porte des bourgeons ou de jeunes pousses. Arbre tendronnier. P. métaph. Sous l'arbre tendronnier qui bave (...), Entrechoquez vos genouillères, Mes laiderons! (Rimbaud, Poés., 1871, p. 90).
Prononc. et Orth.: [tɑ ̃dʀ ɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Fin xives. tendron « cartilage » (Manière de lang., 382 ds T.-L.); b) 1680 « cartilage situé à l'extrémité de la poitrine de quelques animaux » (Rich.); 1740 tendrons de veau (Ac.); 2. ca 1200 « très jeune fille » (Auberee, 509 ds T.-L.) ; 3. ca 1245 tendruns « bourgeon, rejeton d'une plante » (St Auban, 695, ibid.); xiiies. tendrons de runce (Traité de médecine, fol. 52 vods P. Meyer, Les mss franç. de Cambridge ds Romania t. 32, p. 84). Issu par substitution de suff. de l'a. fr. tenrum, fin xies. « cartilage de l'oreille d'un animal » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 137), 1176-81 tanrun « muscle » (dep. Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 4523), du lat. pop. *tenerumen, de tener, teneri (v. tendre2). Fréq. abs. littér.: 23.