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SYMBOLISER, verbe trans.
A. − Empl. trans.
1. Exprimer, représenter quelque chose par un symbole. Les insurgés (...) prennent le drapeau rouge pour symboliser le rétablissement de l'ordre véritable par la force (Sorel, Réflex. violence, 1908, p. 255):
La réalité à exprimer résidait, je le comprenais maintenant, non dans l'apparence du sujet, mais à une profondeur où cette apparence importait peu, comme le symbolisaient ce bruit de cuiller sur une assiette, cette raideur empesée de la serviette, qui m'avaient été plus précieux pour mon renouvellement spirituel que tant de conversations humanitaires, patriotiques, internationalistes et métaphysiques. Proust, Temps retr., 1922, p. 882.
2. Être le symbole de. Versailles symbolise une civilisation qui a été pendant de longues années la civilisation européenne (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 264).Carlotta avait quelque appréhension devant Élise, et une certaine répugnance: MmeGrésandage symbolisait pour elle la femme légitime dans toute son horreur (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 411).
B. − Empl. trans. indir., vx. Symboliser avec.S'accorder, être en rapport avec. Partout à l'origine des procédés scientifiques, il faut qu'un artifice masque le passage inexpliqué de l'ordre de la qualité à l'ordre de la mesure; partout un décret intervient pour instituer une relation fictive qui seule permet à l'un de symboliser avec l'autre (Blondel, Action, 1893, p. 68).Si l'ordre chronologique est continu, il ne saurait symboliser avec l'ordre d'identité, car le continu n'est pas compatible avec l'identique (Sartre, Être et Néant, 1943, p. 179).
REM.
Symbolisateur, -trice, adj.,hapax. M. Ortolan, venant après des écrivains religieux et symbolisateurs, devait, tout en préconisant la méthode expérimentale, marquer le passage de l'esprit philosophique, et, après les mysticités et les allégories de la foi, nous donner les abstractions causatrices du syllogisme (Proudhon, Créat. ordre, 1843, p. 451).
Prononc. et Orth.: [sε ̃bɔlize], (il) symbolise [-li:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1512 intrans. « s'accorder, (se) ressembler » (J. Lemaire de Belges, Les Illustrations de Gaule, I, 1, éd. J. Stecher, t. 1, p. 11); ca 1516 (Response de l'alchymiste à nature, 259 ds Rose, éd. Méon, t. 4, p. 179); 2. a) 1615 trans. « représenter, exprimer par un symbole » (J. P. Camus, Homélies des états généraux, éd. J. Descrains, p. 218: la Noblesse symbolisee par la lune), attest. isolée; à nouv. 1820 (Lav.); b) 1796 trans. « être le symbole de » (Le Néologiste français ds Z. fr. Spr. Lit. t. 35, p. 146: les trois couleurs nationales symbolisent la liberté, la justice et l'égalité). Empr. au lat. médiév.symbolizare (ixes. ds Blaise Latin. Med. Aev. sens non précisé) « s'accorder, correspondre » (1250 ds Latham), dér. du lat. symbolum (symbole*). Fréq. abs. littér.: 289. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 127, b) 117; xxes.: a) 620, b) 679. Bbg. Quem. DDL t. 26 (s.v. symbolisateur). − Roques (G.). La Lexicogr. et l'alchim. R. Ling. rom. 1974, t. 38, p 456.