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SYLLOGISME, subst. masc.
A. − LOG. Raisonnement déductif rigoureux se fondant sur les rapports d'inclusion et d'exclusion des propositions sans qu'aucune proposition étrangère soit sous-entendue:
Les hommes, qui se mettent toujours en garde contre l'imagination qu'ils n'ont pas, se confient plus volontiers aux écrivains qui bannissent des discussions philosophiques le talent et la sensibilité, comme s'il n'étoit pas au moins aussi facile de déraisonner (...) avec des syllogismes qu'avec de l'éloquence. Car le syllogisme, posant toujours pour base qu'une chose est ou n'est pas, réduit dans chaque circonstance à une simple alternative la foule immense de nos impressions, tandis que l'éloquence en embrasse l'ensemble. Staël, Allemagne, t. 4, 1810, p. 161.
En partic. Raisonnement déductif formé de trois propositions, deux prémisses (la majeure et la mineure) et une conclusion, tel que la conclusion est déduite du rapprochement de la majeure et de la mineure. Syllogisme catégorique, hypothétique, conditionnel, disjonctif; prémisses, conclusion d'un syllogisme; syllogisme interprété en extension ou en compréhension; figure de syllogisme (v. figure I B 3 a); mode de syllogisme (v. mode2II E 1). Partout où il y a esclavage, il ne peut y avoir éducation; dans toute société, les femmes sont esclaves; donc la femme sociale n'est pas susceptible d'éducation. Si les principes de ce syllogisme sont prouvés, on ne pourra nier la conséquence (Laclos, Éduc. femmes, 1803, p. 429).Le syllogisme qui mène Socrate à la mort plus sûrement que la ciguë, l'induction qui en forme la majeure, la déduction qui le conclut, éveillent une défense et une révolte obscure (Valéry, Variété II, 1929, p. 92).
P. métaph. Et quel admirable rayonnement de tout vers le centre! Comme les divers ordres d'être créés se superposent et dérivent logiquement l'un de l'autre! Quel syllogisme que la création! (Hugo, Fr. et Belg., 1885, p. 141).
B. − Péj. Déduction, raisonnement formel fonctionnant sur lui-même et sans lien avec le réel. Les avocats savent légitimer les prétentions les plus absurdes, les lois ont des syllogismes complaisants aux erreurs de la conscience (Balzac, MmeFirmiani, 1832, p. 378).
Prononc. et Orth.: [sil(l)ɔ ʒism̭]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1269-78 sillogime « argument composé de trois propositions » ici fig. (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 4054); mil. xiiies. au propre (Mém. Sté néophilologique, t. 4, p. 362); 2. 1830 « raisonnement purement formel, étranger au réel » (Stendhal, Rouge et Noir, p. 487). Empr. au lat. d'époque impérialesyllogismus au sens 1, du gr. σ υ λ λ ο γ ι σ μ ο ́ ς « raisonnement » d'où « conclusion déduite de prémisses », en partic. « syllogisme (par opposition au raisonnement par induction, ε ̓ π α γ ω γ η ́) », dér. de σ υ λ λ ο γ ι ́ ζ ε σ θ α ι « assembler, rassembler », v. syllogiser.