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SOUBASSEMENT, subst. masc.
A. −
1. ARCHIT., BÂT.
a) Partie inférieure d'un édifice, d'une construction, massive et continue, située au-dessus du niveau du sol, formée de plusieurs assises, reposant sur les fondations, et servant de base, de support aux parties supérieures. Synon. assise1, base2, embasement, piédestal.Soubassement d'une colonne, d'une statue, d'un portail d'église, de cathédrale; soubassement de pierre, de marbre. Le tombeau de François 1er, construit par Philibert Delorme, est un arc de triomphe, et le soubassement (...) raconte les exploits du roi (Hourticq,Hist. art, Fr., 1914, p. 163).Chacune [des Guildes] (...) possède, solidement assis sur des soubassements gothiques où les cuisines à ogives n'ont pas changé depuis le Moyen Âge, ses salons de réceptions ornés de tableaux de maîtres, sa chapelle, ses coffres-forts pleins d'argenterie (Morand,Londres, 1933, p. 283).
Étage de soubassement. Étage enterré sur une face du bâtiment et entièrement dégagé sur la face opposée, qui sert à racheter une déclivité (d'apr. Nér. Hist. Art 1985). Cette habitation de campagne à rez-de-chaussée qui n'est, à vrai dire, qu'un étage de soubassement de 2 m 75 sous clef de voûte (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 366).
b) Partie inférieure d'une cloison, souvent ornée d'un revêtement et décorée. Je me sentais moins seule à Paris, dans ma chambre jaune, auprès du portrait d'Alain, qu'entre ces quatre murs de chaux rose à soubassement gris (Colette,Cl. s'en va, 1903, p. 94).
c)
α) Partie inférieure d'une fenêtre; petit appui à l'intérieur d'une croisée. Synon. appui, banquette.Les garde-manger, placés dans le soubassement de la fenêtre, comme ils le sont généralement, se trouvent aussi, par cette disposition, dans les conditions les plus favorables (Lar. mén.1926, p. 464).
β) Bandeau inférieur d'un vitrail. Je revoyais les armoiries qui sont peintes aux soubassements des vitraux de Combray (Proust,Guermantes 2, 1921, p. 14).
d) Partie, le plus souvent en plâtre, située sous le manteau d'une cheminée et destinée à arrêter le départ des fumées vers le local (d'apr. Barb.-Cad. 1963 et 1971). Lorsqu'elles sont relevées [les lames de tôle du châssis à rideaux], elles se placent derrière le soubassement de la cheminée (Robinot,Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 5, 1929, p. 17).
2. GÉOL. Socle profond du sous-sol, le plus souvent cristallin, sur lequel reposent les couches de terrain sédimentaires de couverture; infrastructure. Le soubassement archéen, fait de gneiss et de micaschistes, s'étale en larges plateaux (Vidal de La Bl.,Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 278).
3. ÉBÉN. Support horizontal (d'un revêtement de sol, d'un meuble). [Les] lutrins du XIIIesiècle (...) sont composés d'un socle en bois (...); une tige s'élève au milieu de ce soubassement et supporte l'aigle, dont les ailes ouvertes sont disposées de manière à former un pupitre (Lenoir,Archit. monast., 1856, p. 253).
B. − Au fig. Base, fondement. [La franc-maçonnerie] sert encore maintenant (bien que vermoulue et déconsidérée), de soubassement administratif à l'État républicain (L. Daudet,Temps Judas, 1920, p. 131).Il faut un minimum de justice distributive. Mais la justice distributive n'est que le soubassement de l'ordre humain, dont la générosité est la règle propre (Mounier,Traité caract., 1946, p. 509).
REM.
Soubassé, -ée, adj.,rare. Pourvu d'un soubassement. Une muraille soubassée d'un ton de chocolat (Courteline,Ronds-de-cuir, 1893, p. 188).
Prononc. et Orth.: [subɑsmɑ ̃], [-ba-]. Martinet-Walter 1973 [ɑ], [a] (8, 9). Ac. 1694, 1718: sousbassement; dep. 1740: souba-. Étymol. et Hist. 1358 subassement (18 sept., Protoc., 28, A. Côte-d'Or ds Gdf. Compl.); spéc. 1606 (Nicot: soubassement de lict, c'est la pente qu'on tend entre deux pieds de la couche au dessous du giste). Comp. de sous1*, de bas1*; suff. -ment1*. Cf. le m. fr. soubasse « socle » 1399 (Compte, Mém. Soc. Hist., Paris, VI, 140 ds Gdf.: soubzbasses) − 1680, ibid. Fréq. abs. littér.: 102. Bbg. Archit. 1972, p. 66. − Blochw.-Runk. 1971, p. 260.