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SOCLE, subst. masc.
A. − ARCHIT., SCULPT. Assise unie ou moulurée, le plus souvent quadrangulaire sur laquelle repose un édifice, une colonne ou qui sert de support à une statue, une pendule. Socle d'acajou, d'albâtre, de bois, d'ébène; socle d'airain, de pierre; socle triangulaire, trapézoïdal; descendre de son socle une statue; socle d'une lampe. Son temple [la ville où Gastéréa a des autels] est bâti sur cette montagne célèbre à laquelle Mars a donné son nom; il est posé sur un socle immense de marbre blanc, sur lequel on monte de tous côtés par cent marches (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 305).Chacun de nous pourrait aller lire, gravé en lettres d'or sur un socle de granit, le nom de l'un des siens, et se dire, dans un sentiment mêlé d'orgueil, de joie et d'effroi, qu'il s'en était fallu de rien qu'on y pût lire son propre nom (Guéhenno, Journal homme 40 ans, 1934, p. 221).
Au fig. Quitter son socle; descendre de son socle. Quitter les hauteurs; descendre des hauteurs où l'admiration pour soi ou pour un autre place quelqu'un. On aperçoit une muse qui somme Alfred de Musset de bien vouloir descendre de son socle et de consentir à perdre une soirée au Théâtre-Français (Fargue, Piéton Paris, 1939, p. 92).[MmeRezeau] a quitté le socle où la hissait mon admiration furieuse (H. Bazin, Mort pt cheval, 1949, p. 109).
B. − Spécialement
1. Plaque, lame reposant sur une base.
MENUIS. Socle de marche. Plinthe continue au-dessus des marches fixées au mur d'une cage d'escalier. (Dict. xxes.).
FERRONNERIE. ,,Bande de tôle rapportée sur le sommier d'une grille`` (Chabat 1881).
CONSTR. Plaque de marbre ou de pierre reposant sur la base d'un chambranle de cheminée. [La cheminée] était, comme tout le reste, en pierre blanche, et les socles angulaires, pénétrant dans le massif de la base, avaient leurs saillies si fraîches, qu'elles semblaient découpées de la veille (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t. 2, 1857, p. 45).
2. Support.
MENUISERIE
Pièce de bois de la hauteur d'une plinthe servant de base aux montants d'un chambranle. Le chat est revenu deux ou trois fois (...) quand on est verrouillé chez soi, on le voit tout d'un coup apparaître sur le socle d'une fenêtre (Giono, Colline, 1929, p. 130).
Base d'un meuble qui fait saillie. À l'époque Louis XIII, certains meubles ont pour tout décor une mouluration souvent lourde et compliquée: de larges et pesantes moulures dessinent fortement les corniches, les panneaux, les socles, les encadrements des tiroirs (Viaux, Meuble Fr., 1962, p. 62).
GAINERIE
Article de gainerie destiné à servir de support à la présentation commerciale (vitrine) ou non commerciale (musées, expositions) d'articles précieux, d'objets d'art (d'apr. Rama Maroq. 1975). Aucun détail n'est indifférent en matière de présentation des objets d'art, depuis la couleur et la matière des murs, le revêtement des sols jusqu'aux socles, vitrines et cadres, sans oublier les étiquettes (Musées Fr., 1950, p. 20).
Article de gainerie faisant partie d'une garniture de bureau (d'apr. Rama Maroq. 1975). Socle éphéméride; socle porte-stylo.
GÉOMORPHOL. ,,Ensemble de terrains indurés, c'est-à-dire fortement métamorphisés et granitisés où se juxtaposent parfois des éléments formés au cours d'orogénies successives`` (George 1984). Socle granitique. Les tectoniciens du XXesiècle ont déjà distingué une tectonique profonde, de type cassant, concernant les socles anciens, cristallins, métamorphiques et rigides et une tectonique de couverture (Furonds R. gén. sc., t. 63, 1956, p. 39).
Socle continental. Socle sur lequel reposent des mers profondes. La Manche, la mer du Nord interrompent, par transgression, la continuité d'anciens massifs. Mais la nappe dont elles recouvrent le socle continental est mince (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 12).
,,Bordure sous-marine d'une île ou d'un groupe d'îles, jusqu'à une profondeur de 200 mètres environ`` (Gruss 1978).
MÉCAN., ÉLECTR. Pièce d'un mécanisme supportant les bâtis et les bornes (d'apr. Siz. 1968). Socle d'un instrument de mesure, d'une prise de courant. La plaque de fondation [d'un moteur Diesel] porte les pattes d'attache de fixation de la machine sur son socle (Dumanois, Moteurs, 1924, p. 172).Une prise de courant se compose d'un socle isolant, le plus souvent en porcelaine, que l'on fixe au mur sur une rondelle de bois (Lar. mén.1926, p. 519).
Prononc. et Orth.: [sɔkḽ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1639 « base servant de support à une colonne, à une statue ou à un buste » (Comptes des dépenses de Fontainebleau, éd. E. Müntz et É. Molinier ds Mém. Sté hist. Paris, t. 12, p. 291); 2. 1853 p. ext. « ce qui supporte, soutient, sert de base » ici, technol. mar. (Maizière, Nouv. archit. nav., p. 20); 3. 1908 spéc. géol. (Vidal de La bl., loc. cit.). Empr. à l'ital.zòccolo, att. au sens 1 dep. 1549 (P. F. Giambullari ds Tomm.-Bell.), d'abord « chaussure » (dep. xives., Boccace, ibid.), du lat. socculus, dér. dimin. de soccus (socque*). Fréq. abs. littér.: 255. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 154, b) 365; xxes.: a) 551, b) 425. Bbg. Archit. 1972, p. 88. − Hope 1971, p. 303. − Sculpt. 1978, p. 513.