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RUGISSEMENT, subst. masc.
Action de rugir; résultat de cette action.
A. − Cri du lion, et p. ext., de certains grands fauves. Nous entendîmes des cris qui ressemblaient au rugissement des lions du désert, au mugissement des taureaux (Balzac, Autre ét. femme, 1842, p. 404).Lointains toujours quoique plus distincts, les rugissements recommencèrent (...). Plus de doute. C'était le lion (A. Daudet, Tartarin de T., 1872, p. 121).
B. − P. anal.
1. [À propos d'une pers.] Cri inarticulé, rauque et violent; hurlement. Synon. cri.Pousser des rugissements de colère, de crainte, de fureur, de terreur; rugissement de sauvage. Un rugissement de délivrance et de joie, pareil au murmure lointain du tonnerre (Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 384).Clemenceau dont les rugissements de douleur s'entendaient cette nuit jusque dans la cour de sa maison (Green, Journal, 1929, p. 21).
2. [À propos d'une chose] Bruit sourd et violent. Synon. grondement, mugissement.Rugissement du canon, d'un moteur, des flots de la mer, de la tempête. Le rugissement de la foudre (Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 348).
C. − P. méton. [À propos d'une pers., d'un aspect de son comportement, de sa personnalité] Expression d'un sentiment (le plus souvent le mécontentement) avec force, violence. Pendant huit jours la République Française a contenu sa noble fougue, étouffé ses généreux gémissements, dévoré dans un silence stoïque les douleurs de son patriotisme. Aujourd'hui, elle éclate. Qu'elle a dû souffrir! Mais aussi, comme elle se dédommage par l'intensité et la furie de ses rugissements! (Le Constitutionnel, 1erdéc. 1878 dsVivac. lang. ds journ. paris., 1869-87).Benjamin Constant, après dix mois de rugissements, finit en agneau (A. France, Vie littér., 1888, p. 66).
Prononc. et Orth.: [ʀyʒismɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1remoit. du xiies. rugisement (Psautier Cambridge, 21, 1 ds T.-L.). Dér. de rugir*; suff. -(e)ment1*. Cf. 1remoit. xiies. ruiement (Psautier Cambridge, 31, 3 ds T.-L.), ca 1200 ruissement (Dialogues Grégoire, 118, 1, ibid.), dér. de l'anc. verbe ruir(e), v. rugir. Fréq. abs. littér.: 267. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 373, b) 690; xxes.: a) 310, b) 259.