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RUELLE, subst. fém.
A. − Petite rue. Synon. traboule (région.), venelle.Ruelle boueuse, étroite, noire, sale, sombre, tortueuse; dédale, labyrinthe de ruelles. Des ruelles sinueuses longeaient les murs découronnés des façades (Psichari, Voy. centur., 1914, p. 45).Capevirade prit le chemin des écoliers (...) flânochant par les ruelles encaissées (Arnoux, Double chance, 1958, p. 173).
B. − Ruelle (du lit). Espace laissé entre un côté du lit et le mur ou entre deux lits. Je ne savais rien de tout ceci, répondit-elle en se tournant du côté de la ruelle du lit pour ne pas subir les regards étincelants de son mari (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 199).
P. méton. Alcôve, chambre à coucher. Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle, Femme impure! (Baudel., Fl. du Mal, 1857, p. 44).
HIST. LITTÉR. [Au xviieet au xviiies.] Alcôve attenante au lit, chambre à coucher de certaines dames de qualité, qui tenaient lieu de salon littéraire et mondain. Esprit, goût, style, termes de ruelles; tenir ruelle; briller dans les ruelles. À la cour, quelques salons, quelques ruelles de beaux-esprits étaient déjà de mode (Sainte-Beuve, Portr. femmes, 1844, p. 4).V. bas2ex. 5.
REM.
Rueller, verbe trans.,agric., vitic. ,,Ouvrir une rigole entre deux rangées de ceps en les chaussant avec la terre ainsi remuée; creuser un sillon assez profond pour évacuer l'eau dans un labour trop humide`` (Fén. 1970).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɥ εl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 rüele « petite rue étroite » (Geffrei Gaimar, Hist. des Angl., 539 ds T.-L.); 2. a) 1408 ruelle du lit (doc. ds Choix des pièces inéd. rel. au règne de Charles VI, éd. L. Douët d'Arcq, t. 2, p. 210); b) 1614 hist. littér. (D'Urfé, L'Astrée, t. 2, p. 481 ds Livet Molière). Dér. de rue1*; suff. -elle*. Fréq. abs. littér.: 952. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 328, b) 2 135; xxes.: a) 1 540, b) 1 697. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 258.