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RETENTISSEMENT, subst. masc.
A. − Bruit, son qui se prolonge par des résonances. C'est notre Guiere de la Grande-Chartreuse (...) Nous avons jeté force pierres dans cette eau dormante, autrefois cascade, pour jouir du retentissement (Stendhal, Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 246).C'est pourquoi je te dis que comptent pour l'homme d'abord et avant tout la tension des lignes de force dans lesquelles il trempe, et sa propre densité intérieure qui en découle, et le retentissement de ses pas, et l'attirance des puits et la dureté de la pente à gravir dans la montagne (Saint-Exup., Citad., 1944, p. 797).
B. − Au fig. Réactions que suscite dans un large public un événement notoire. Synon. bruit, écho.Le retentissement d'un ouvrage nouveau, si excellent ou si frappant qu'il soit, n'est pas grand dans une époque de préoccupations et de réalités comme la nôtre (Sand, Corresp., t. 6, 1872, p. 206).Naturellement, les fortes paroles de Foch et de Clemenceau, proférées à un moment si critique, ont un retentissement considérable dans le public (Toulet, Corresp. avec un ami, 1920, p. 104).
P. méton. Notoriété, renommée. Tous ceux que vous m'avez indiqués comme riches: M. de Custine, M. d'Arlincourt, etc., sont entièrement ruinés; puis, ils n'ont aucun retentissement dans le public; aucun journal ne voudrait d'eux, même s'ils payaient pour être insérés (Balzac, Lettres Étr., t. 2, 1844, p. 457).
C. − P. anal. ou au fig. Série de répercussions, de conséquences due à tel ou tel fait, événement, etc. La pureté, chez lui, ne semblait acquise ni consciente: c'était la limpidité de l'eau dans les cailloux. Elle brillait sur lui, comme la rosée dans l'herbe. Si je m'y arrête, c'est qu'elle eut en moi un retentissement profond (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 153):
... Hegel, malgré son aversion déclarée pour les exemples, s'était attaché à donner une explication du mythe de la chute de l'homme: « Si nous examinons de plus près l'histoire de la chute, disait-il, nous trouvons, comme je l'ai dit déjà, qu'elle met en lumière le retentissement universel de la connaissance sur la vie spirituelle. (...) » Gracq, Argol, 1938, p. 40.
Prononc. et Orth.: [ʀ ətɑ ̃tismɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) xiiies. [date ms.] « son de coups qui résonnent » (Troie, éd. L. Constans, 2725, var.; cf. aussi Gdf. Compl.); b) fin xives. « propagation de sons, résonance » (Froissart, Chron., éd. S. Luce et G. Raynaud, t. 5, p. 154); 2. 1615 « propagation de la voix » au fig. « aptitude à se faire entendre ou connaître » (J. P. Camus, Homélies des États-Généraux, p. 287); 3. 1844 « conséquences, effet produit à plus ou moins longue échéance » (Nélaton, Pathol. chir., t. 1, p. 4). Dér. de retentir*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 432. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 573, b) 373; xxes.: a) 643, b) 761.