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* Dans l'article "RECOPIER,, verbe trans."
RECOPIER, verbe trans.
A. −
1. Transcrire quelque chose; écrire à nouveau quelque chose qui est déjà écrit. Recopier un texte, un manuscrit; recopier des passages, des informations. Je répète: « La lente courbe des choses et tes brefs sautillements... maintenant, recopiez-moi ça en ronde d'abord et en bâtarde après » (Colette, Cl. école, 1900, p. 64).Lorsqu'un manuscrit antique a été beaucoup recopié, par des copistes peu intelligents ou qui travaillaient machinalement, les fautes ont souvent tendance à s'aggraver (...) mais un philologue ingénieux arrive parfois à rétablir la leçon originale (Ruyer, Cybern., 1954, p. 152).
2. En partic. Copier un texte déjà rédigé afin qu'il soit plus clair, plus propre. Recopier un brouillon. J'avais un cahier où, d'après ses notes, je recopiais, pour chaque coquille étiquetée soigneusement, le nom de l'espèce, du genre, de la famille de la classe, − puis du lieu d'origine (Loti, Rom. enf., 1890, p. 133).V. déchiffrer ex. 1:
... élu pour lui présenter [au professeur de latin] les vœux de toute la classe. (...) je prépare longuement le discours où j'intercale à propos quelques citations latines (...). Je le recopie au propre sur une grande feuille de papier ministre. Renard, Poil Carotte, 1894, p. 166.
B. − P. anal. Reproduire (une œuvre d'art, un modèle déjà existant). Les Chinois (...) recopient aujourd'hui les belles œuvres de leur porcelaine dite grand-mandarin (Balzac, Cous. Pons, 1847, p. 34).Trois ou quatre modèles de robes qu'elle fait recopier telles quelles, depuis dix ans, sauf les modifications de détail jugées indispensables par sa couturière (Bernanos, Mauv. rêve, 1948, p. 899).
P. métaph. Dans le ciel (...) commençaient les illustrations en couleur du crépuscule, mais un voile gris tiré par la brise cacha les images que le vent qui dessine et le soleil qui peint recopient chaque beau soir depuis le commencement du monde (Hamp, Champagne, 1909, p. 79).
Prononc. et Orth.: [ʀ əkɔpje], (il) recopie [-pi]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1362 « copier de nouveau » (doc., Tournai ds Gdf. Compl.); 2. 1804 « mettre au propre » (Constant, Journaux, p. 106). Dér. de copier*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 315. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 173, b) 442; xxes.: a) 550, b) 620.
DÉR.
Recopiage, subst. masc.Action de recopier; résultat de cette action. Daudet (...) à propos du recopiage des lettres de Flaubert (...) nous parle du travail amoureux que prenait au recopiage de ses lettres de commerce son père, ce commerçant passionné dont la vie de commerce avait été une suite de désastres (Goncourt, Journal, 1889, p. 951).J'étais bien abruti par le recopiage de mon mémoire (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1908, p. 338). [ʀ əkɔpja:ʒ]. 1reattest. 1874 (Goncourt, op. cit., p. 1002); de recopier, suff. -age*.