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RAVIN, subst. masc.
A. −
1. Entaille assez profonde du sol, le plus souvent en V, produite par les eaux de ruissellement ou par un torrent; petite vallée étroite, encaissée. La source ruisselle, les ruisseaux se précipitent, et déjà commencent à reverdir les ravins, les pentes et les prés (Nerval, Sec. Faust, Hélène, 1840, p. 255).Les forêts, les ravins, les torrents de la Forêt-Noire et du Tyrol (Faure, Hist. art, 1914, p. 510).
SYNT. Ravin abrupt, pierreux; étroit, grand, noir, petit ravin; la pente du ravin; franchir un ravin; tomber dans un ravin; au bord, au flanc du ravin; de l'autre côté du ravin; au-dessus, au fond d'un ravin; dans le creux d'un ravin.
P. métaph. Joues creusées d'un seul ravin profond près de la bouche (Colette, Fin Chéri, 1926, p. 146).
P. méton. Le fond d'un ravin. Vous avez descendu dans le ravin et vous l'avez suivi, sous bois, jusqu'au gué du Rocher en Scie. C'est là que vous avez passé le torrent... Puis, vous avez remonté la vallée (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 162).
2. P. anal. Rigole produite par les eaux de ruissellement. Le sous-préfet examinait les ravins que les pluies avaient tracés sur la place (Balzac, Député d'Arcis, 1847, p. 377).
B. − P. méton. Chemin creux. Tout à coup, il se trouva au bord d'un chemin creux et il aperçut, dans le fond, une grande fille (...). Elle le découvrit, leva la tête, se mit à rire et lui cria: « C'est-il vous qui chantiez comme ça? » Il ne répondit point et sauta dans le ravin, bien que le talus fût haut de six pieds au moins (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Vagabond, 1887, p. 678).
REM.
Ravinet, subst. masc.Petit ravin. Une fois passé le ravinet où serpente le ru des étangs (Genevoix, Dern. harde, 1938, p. 195).
Prononc. et Orth.: [ʀavε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 2emoit. xves. (Georges Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 2, p. 244), attest. isolée; 1690 (Fur.: Ravin. Fosse, chemin creux cavé par la cheute des eaux). Dér. régr. de ravine*, ou déverbal de raviner*, cf. le fr. ravinée « lieu creusé par un torrent » 1875 (E. Bergerat, Journ. offic. 15 févr., p. 1230, 1recol. ds Littré). Fréq. abs. littér.: 836. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 200, b) 1 659; xxes.: a) 1 413, b) 791.