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PROPORTIONNER, verbe trans.
I. − Empl. trans.
A. − Proportionner qqc. à, (plus rarement) avec qqc.Établir une juste proportion, un juste rapport entre une chose et une autre; calculer la proportion convenable à. Synon. adapter, ajuster, assortir, faire coïncider, rapporter.Proportionner l'effort, le travail aux résultats recherchés, la fin aux moyens, les récompenses aux services, les peines aux délits, les emplois à la demande, ses dépenses à son revenu. Les joujoux sont des images qui mettent les objets extérieurs à leur portée, en les proportionnant avec leur âge, leur stature et leurs forces (Joubert,Pensées, t.1, 1824, p.213).L'océan faisait partie du mécanisme. Le flot montant haussait la panse sans choc (...). Gilliatt combinait et proportionnait les deux travaux, celui de l'eau et celui de l'appareil (Hugo,Travaill. mer, 1866, p.311):
. Le coiffeur qui a coiffé la mariée lui a demandé si son mari était petit ou grand; et comme la mariée l'interrogeait sur ce que ça pouvait lui faire, il lui disait que c'était pour la coiffer en vue de sa taille, proportionnant l'échafaudage des cheveux de l'épouse à la hauteur de l'époux. Goncourt,Journal, 1895, p.758.
Empl. pronom. passif. On peut prévoir telles circonstances où la fixité de l'impôt, ne se proportionnant pas aux facultés des contribuables et aux circonstances du sol, produirait autant de mal qu'il a fait de bien dans d'autres cas (Say,Écon. pol., 1832, p.536).
B. − Proportionner qqc.Donner des proportions à; réduire à ses justes proportions. Cette sorte de dépaysement qui proportionne l'effort présent, sans rien ôter à l'instant de son urgence (Gide,Journal, 1922, p.728).
Absol. Le propre de l'esprit critique, c'est de classer et de proportionner; appliqué aux hommes, il les jauge, les pèse, les mesure (Amiel,Journal, 1866, p.72).La justice conserve sa balance; elle mesure et proportionne (Bergson,Deux sources, 1932, p.71).
II. − Empl. pronom. réfl. Se proportionner (vieilli)
A. − Se proportionner à qqn.Se mettre à la portée de. Se proportionner à l'intelligence de ses auditeurs (Ac.1835-1935).Converser agréablement sans s'appesantir sur les objets (...), se proportionner aux personnes qui écoutent (Sénac de Meilhan,Émigré, 1797, p.1616).
B. − Se proportionner à qqc.Se mettre en proportion avec. L'effort (...) se proportionne lui-même aux divers degrés de résistance que les muscles opposent à la volonté (Maine de Biran,Influence habit., 1803, p.19).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔpɔ ʀsjɔne], (il) proportionne [-sjɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1314 «adapter, préparer, mettre en état convenable» (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 705); b) 1483 «soumettre aux lois de la proportion» (Coust. de Norm., fo229 rods Gdf. Compl.); ca 1590 part. passé stature [...] bien proportionnée (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p.344); c) 1869 «donner des proportions à» (Mérimée, Lettres duchesse de Castiglione-Colonna, p.110); 2. ca 1355 verbe pronom. se proporcionner à «être mis en proportion avec» (Bersuire, fo21 vods Littré); 1687 «se mettre à la portée de» (Bourdaloue, Or. funèbre de Condé, ibid.). Empr. au b. lat. proportionare «même sens». Fréq. abs. littér.: 120.