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* Dans l'article "POSTICHE2,, subst. fém."
POSTICHE2, subst. fém.
Vieilli, arg. Discours tenu, sur la voie publique, par un forain, un camelot, un artiste ambulant pour attirer les badauds. Synon. boniment. (Dict. xixeet xxes.).Il s'était acquis une certaine réputation dans le boniment, la postiche et la parade. On nomme ainsi le prologue que les saltimbanques jouent devant leur baraque pour allécher le public en l'amusant aux bagatelles de la porte (Privat d'Anglemont, Paris-Anecdote,Paris, Janet, 1854, p.93).
P. méton. Acrobate forain donnant un spectacle sur la voie publique. Voir Arts et litt., t.1, 1935, p.44-8.
Faire la postiche
Attirer les badauds par un boniment pour les inciter à acheter quelque chose, à assister à un spectacle. Une «Ribaude», une qui faisait la postiche, la Rosine, à l'autre porte, dans une caverne en papier peint (Céline, Mort à crédit,1936, p.66).
P. anal. ,,Faire un esclandre, un scandale, pour provoquer un attroupement dont profitent les voleurs à la tire`` (Riv.-Car. 1968).
P. ext., pop. Faire une postiche, des postiches à qqn; prendre une postiche. Faire des plaisanteries, des reproches à quelqu'un; être l'objet de plaisanteries, de reproches. T'as des ennuis avec ton type? −Ça n'ira plus longtemps, dit Valentine. Il m'a fait une postiche cause que je suis rentrée après-midi. C'est agréable (F. Carco, Rue Pigalle,1928, p.172 ds Cellard-Rey 1980).Voir Coston, A.B.C. journ., 1952, p.197.
REM. 1.
Posticher, verbe intrans.,arg. Faire la postiche. Le public est nombreux pendant qu'on postiche; mais quand il faut y aller de son pognon, il se barre (Bruant1901, p.348).
2.
Posticheur, subst. masc.,arg. Personne qui fait la postiche. Synon. bonimenteur.Là, et jusqu'à l'amorce de la rue de la Roquette, du faubourg Saint-Antoine, règnent le camelot, le chineur, et le posticheur (Arnoux, Paris,1939, p.170).Au fig. Quand, dans un atelier de composition, un compagnon raconte une histoire à dormir debout, on lui crie: −À Chaillot, le posticheur (Virmaitre, Dict. arg. fin-de-s.,1894, p.229).
Prononc.: [pɔstiʃ]. Étymol. et Hist. 1788 fém. «rassemblement provoqué par les camelots sur la voie publique pour vendre leurs marchandises» (Journal de Paris, 20 avr., p.493 ds Fonds Barbier); 1847 «parade, discours facétieux» (d'apr. Esn.); 1854 «boniment de saltimbanque» (Privat d'Anglemont, loc. cit.). Empr. à l'a. ital. posteggia «boniment» (Esn.), proprement «endroit où l'on stationne», dér. de posto «emplacement» (cf. Prati, s.v. porre; v. poste2).
STAT.Postiche1 et 2. Fréq. abs. littér.: 98.
BBG.Hotier Cirque 1973 [1972], pp.70-71.