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PLECTRE, subst. masc.
MUSIQUE
A. − HIST. ANTIQUE. Baguette de bois, d'ivoire ou de métal, à l'extrémité parfois recourbée, qui servait à faire vibrer les cordes de la lyre ou de la cithare. Plectre d'or. Quel plectre anime ainsi les cithares sonores? Quel souffle a traversé le pertuis des roseaux? Sur le haut Pélion, montagne des Centaures, Tous les antiques pins bruissent comme des eaux (Moréas,Iphigénie,1900, IV, 1, p.117).Les muses ont disparu. On aperçoit la lyre et le plectre aux pieds d'Amphion (Valéry,Variété III, 1936, p.103).
B. − Lamelle ovoïde d'écaille, de bois ou d'ivoire au moyen de laquelle on fait vibrer les cordes de certains instruments (mandoline, banjo, guitare). Synon. usuel médiator.Supposons que nous enregistrions un son obtenu en frottant légèrement quelques cordes de piano avec le doigt. Ce «prélèvement» −comme nous disons dans le vocabulaire de la musique concrète −implique à lui seul une technique, et peut donner naissance à des objets sonores très divers. Suivant le mode d'attaque, (gras du doigt, ongle, plectre etc.) (Schaeffer,Rech. mus. concr., 1952, p.147).
Prononc. et Orth.: [plεktʀ ̭]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Ca 1220 plectron (Lancelot, éd. A. Micha, t.5, p.266, ligne 3); 2emoit. xives. plectre (Legende doree, Maz. 1333, fo151d ds Gdf.). Empr. au lat. plectrum, -i «id.», gr. π λ η ̃ κ τ ρ ο ν «id.», dér. de π λ η ́ σ σ ω «frapper, donner un coup». Fréq. abs. littér.: 15.