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PLAISANCE, subst. fém.
A. −
1. Vieilli ou pop. Plaisir. Si tout nous venait en douceur et plaisance, que serait-ce de nous à la fin, au choc terrible de la mort? (E. de Guérin, Journal, 1840, p.340).Rends-moi la bouteille, Doudou (...)! Je me serai-t-y privée toute la nuit pour retarder à un pauvre moment de plaisance, alors que je vas mourir (Bernanos, Mouchette, 1937, p.1314).
À plaisance, à sa (...) plaisance. Synon. à loisir, à son (...) gré.Si j'avais à recommencer ma vie et qu'il me fût loisible d'en disposer à plaisance, à la manière dont je vois les choses aujourd'hui, j'y donnerais sans doute plus de temps au travail (Gide, Ainsi soit-il, 1951, p.1181).
2. Rare
a) [Corresp. à plaisant II A] Caractère plaisant, agréable de quelque chose. La plaisance du modelé vient surtout d'une horreur de la brusquerie, d'un besoin d'arrondir sans les dissimuler les contours (Gide, Journal, 1895, p.60).
b) [Corresp. à plaisant II B 1] Art de plaire par un discours plaisant. Sur le chemin de velours du stratagème s'organise toute une technique de la plaisance, une académie de flatterie. Dans l'art de persuader tel que le mysticisme de Pascal le réhabilitera, il entre une bonne part de dérision cynique: c'est la corruption de la créature qui nous oblige à tenir compte de la zone passionnelle, conjecturale et courtisane de l'existence (Jankél., Je-ne-sais-quoi, 1957, p.6).
B. − Loc. adj. De plaisance. Qui est destiné à l'agrément.
Vieilli. Synon. (partiel) d'agrément, de loisir, de tourisme.Jardin, voiture, voyage de plaisance. On sent qu'on approche de Namur. Les maisons de plaisance commencent à se mêler aux logis de paysans, les villas aux villages (Hugo, Rhin, 1842, p.54).La liberté de la montagne ou des bains de plaisance est précieuse pour les liaisons de coeur et pour l'éclosion des sympathies (Amiel, Journal, 1866, p.158).V. diminutif ex. de Viollet-Le-Duc.
Navigation, bateau de plaisance. Trois bateaux de plaisance accostaient, prêts à recevoir les promeneurs (Alain-Fournier, Meaulnes, 1913, p.101).Le plein-air (...) englobe une partie réservée à la navigation de plaisance (Jeux et sports, 1967, p.1545).
C. − P. méton. Navigation de plaisance. La Marine Marchande créa un bureau de plaisance, édictant les règles maritimes à l'intention des bateaux de plaisance ou de sport (Jeux et sports, 1967, p.1553).
Prononc.: [plεzɑ ̃:s]. Étymol. et Hist. 1. 1269-78 «agrément, loisir» (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 18546); 2. ca 1465 maison de plaisance «qui ne sert qu'à l'agrément, au plaisir» (Chastellain, Chroniques, éd. K. de Lettenhove, V, 236, 4); 3. 1859 bateau de plaisance (Bonn.-Paris); 1860 navigation de plaisance (Le Sport, 28 mars ds Petiot 1982). Dér. de plaisant*; suff. -ance*. Fréq. abs. littér.: 110.
DÉR.
Plaisancier, -ière, subst. masc. et adj.a) Subst. masc. Celui qui pratique la navigation de plaisance. Les émetteurs régionaux de la radiodiffusion française (...) diffusent (...) des bulletins spéciaux pour la pêche et la navigation côtières, également destinés aux plaisanciers (Météor. fr., 1963, p.19).b) Adj. Relatif à la navigation de plaisance. Le canal de Bourgogne, voie «plaisancière», de liaison entre Paris et la Méditerranée (Le Figaro, 4 janv. 1967ds Gilb. 1980). [plεzɑ ̃sje], fém. [-jε:ʀ]. 1resattest. a) 1893 «bateau de plaisance» (Écho des sports, 25 mars ds Petiot 1982), b) 1950 «celui qui pratique la navigation de plaisance» (Romanovsky, Mer, source én., p.12); de plaisance (v. étymol. 3), suff. -ier*.