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PIGNOUF, subst. masc.
Pop. et fam. Individu grossier, dépourvu de finesse, de délicatesse. Synon. butor, malotru, mufle, rustre.Ce n'était guère la peine d'employer tant d'art à laisser tout dans le vague, pour qu'un pignouf vienne démolir mon rêve par sa précision inepte (Flaub., Corresp., 1862, p.24).Je n'admets pas qu'on puisse être un savant, un grand, −non pas l'homme qui sait beaucoup de choses et peut n'être qu'un vulgaire pignouf, mais celui qui possède l'esprit scientifique, ce don sublime! (Curel, Nouv. idole, 1899, II, 5, p.216).Les gens d'ici sont très fins sur l'amour-propre et la réputation. Une fille qui se dérobe, et encore avec un pignouf de ce genre, ça fait parler, ça fait dresser les index (Giono, Baumugnes, 1929, p.99).
Empl. adj. J'ai lu, cette semaine, L'illustre docteur Matheus, d'Erckmann-Chatrian. Est-ce assez pignouf? Voilà deux cocos qui ont l'âme bien plébéienne (Flaub., Corresp., 1872, p.457).
Arg. des cordonniers, vx. ,,Apprenti cordonnier`` (Riv.-Car. 1969).
REM. 1.
Pignouferie, pignouflerie, subst. fém.,rare, pop. et fam. Caractère, action, parole de pignouf. Synon. grossièreté.Je viens de lire le livre de Proudhon Sur l'art! On a désormais le maximum de la pignouferie socialiste (Flaub., Corresp., 1865, p.176).Ce n'est pas tant à cause de Gautier qu'à cause de sa femme, que ce prince de toutes les mufleries et de toutes les pignoufleries entend qu'on ne me nomme pas dans un imprimé, quelque gentiment que ce soit (Goncourt, Journal, 1888, p.759).
2.
Pignouflisme, pignouffisme, subst. masc.,rare, fam. Attitude de pignouf. Je vous conterai comment je ne puis (sous peine de pignouflisme) me dispenser d'aller chez ce mécène! (Flaub., Corresp., 1873, p.81).
Prononc. et Orth.: [piɳuf]. Att. ds Ac. 1935. Plur. des pignoufs. Étymol. et Hist. [1857 (Vallès, s. réf. d'apr. Dauzat 1968)] 1. 1858 «personne mal élevée, grossière» (Larch., p.650: Pignouf: voyou); 2. 1862 «apprenti cordonnier» (ibid., p.245: Chez les cordonniers, le maître s'appelle pontif, l'ouvrier gniaf, et l'apprenti pignouf). Prob. dér. du verbe pigner «geindre, pleurnicher», répandu dans les dial. de l'Ouest, issu d'un rad. onomat. pī- (cf. piailler, piauler, pignouser et FEW t.8, p.417); la termin. insolite -ouf s'explique prob. par l'infl. phonét. des mots connexes pontif et gniaf (cf. EWFS). Fréq. abs littér.: 32. Bbg. Quem. DDL t.5 (s.v. pignouferie).