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PETITESSE, subst. fém.
A. −
1. Caractère de ce qui est petit, de ce qui a des dimensions réduites. Synon. exiguïté; anton. grandeur.Ses pieds, remarquables par leur petitesse, étaient nus dans de délicates pantoufles de cordes de soie tressées à jour (Champfl.,Avent. MlleMariette, 1853, p.29).Lorsqu'on examine ce qui reste de la ville ancienne, on est frappé de la petitesse des maisons qui toutes ont laissé leur trace sur le sol (About,Grèce, 1854, p.398).
2. Modicité. Petitesse de ses moyens. On respectait assez la dette publique, ce qui donnait une apparence de bonne foi au gouvernement, sans le gêner beaucoup, vu la petitesse de la somme (Staël,Consid. Révol. fr., t.2, 1817, p.115).
B. − Au fig., péj.
1. Bassesse, médiocrité. Synon. étroitesse; anton. ampleur.Petitesse d'esprit, de sentiments. Cette petitesse d'âme toujours lui avait fait horreur (Guéhenno,Jean-Jacques, 1948, p.280):
. Au fond, quelle platitude de spécialiste confiné dans sa partie! Quelle petitesse de boutiquière, tenant tel article à l'exclusion de tout autre! Lemaitre,Contemp., 1885, p.331.
2. Pensée, action qui dénote ce caractère. Synon. mesquinerie; anton. générosité.Ces destitutions ridicules, petitesses basses et ignobles ont couvert d'un ridicule ineffaçable les Villèle, Peyronnet et autres ministres (Delécluze,Journal, 1828, p.401).On sent que la grandeur de ses devoirs l'a élevée naturellement au-dessus des petitesses de la religiosité (Goncourt,Journal, 1871, p.835).
Prononc. et Orth.: [pətitεs]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) Ca 1175 petitece «enfance» (Chronique Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 43691); b) fin xiies. petitesce «petit nombre» (Sermons St Grégoire sur Ezechiel, 80, 8 ds T.-L.); 1314 petitesce «petite dimension» (Henri de Mondeville, Chirurgie, 2152, ibid.); c) 1363 «basse condition, faiblesse, humilité» (Miracles ND par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, XXI, 620); d) 1665 «mesquinerie» (La Rochefoucauld, Réflexions ou sentences et maximes morales, éd. A. Régnier, t.1, p.140); e) 1674 «action qui dénote un esprit mesquin» (Boileau, Art poétique, III, éd. Ch.-H. Boudhors, p.99, 103). Comp. de petit*; suff. -esse*. Fréq. abs. littér.: 514. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 882, b) 968; xxes.: a) 643, b) 527.