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PESSIMISTE, adj. et subst.
Anton. optimiste.
A. −
1. (Personne) qui ne voit que le mauvais côté des choses, qui trouve que tout va ou va aller mal. Flaubert n'était pas aussi malheureux qu'il en avait l'air. Du moins était-ce un pessimiste d'une espèce particulière; c'était un pessimiste plein d'enthousiasme (A. France, Vie littér., 1890, p.22).Mais ne soyez pas toujours aussi pessimiste! Vous ne rêvez que de catastrophes! (Camus, Cas intéress., 1955, 2etemps, 8etabl., p.690):
1. Quand nous disons d'un écrivain qu'il est pessimiste, nous signifions par là que son oeuvre se résume dans une impression déprimante, comme nous étiquetons du nom d'optimiste celui dont les livres produisent sur nous une impression exaltante. Bourget, Nouv. Essais psychol., 1885, p.229.
Adj. Qui témoigne de cette disposition d'esprit. La défiance timide est volontiers pessimiste; elle met tout au pire et ne s'étonne que du bonheur (Amiel, Journal, 1866, p.326).Les Rougon-Macquart: une épopée pessimiste de l'animalité humaine (Lemaitre, Contemp., 1885, p.284).Regarder la vie sous un angle pessimiste (...) ne plus lui voir d'autres directions que la mort (Faure, Hist. art, 1914, p.515).
2. (Personne) qui croit à l'issue, au dénouement défavorable d'une situation inquiétante, embarrassante. Paris est comme galvanisé aux approches d'on ne sait quelles crises politiques et financières que les pessimistes voient en noir (Sand, Corresp., t.4, 1858, p.135):
2. Partout il n'est question que de la guerre (...). Certains la prévoient pour dans deux mois, d'autres, moins pessimistes, nous accordent encore une année de paix. Green, Journal, 1930, p.29.
Adj. Qui témoigne de cette disposition d'esprit. Air pessimiste; diagnostic, prévisions, propos pessimiste(s). Je reçus (...) un télégramme très pessimiste du colonel Huguet (...) me donnant les plus mauvaises nouvelles sur les résultats de la journée (Joffre, Mém., t.1, 1931, p.320):
3. Si, dans les occlusions des artères des membres on obtient environ 60 pour 100 de bons résultats, par contre, l'opinion des auteurs qualifiés est beaucoup plus pessimiste en ce qui concerne l'infarctus du myocarde. R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p.94.
B. − PHILOS. (Philosophe) qui admet ou qui défend la doctrine selon laquelle, dans le monde, le mal l'emporte sur le bien, la souffrance sur le plaisir. Il faut distinguer deux questions bien différentes: le prix de la vie, considérée en elle-même ou en chacun de nous (...); dans le second cas, la question paraît plus sérieuse et c'est précisément celle que négligent les pessimistes (Guérin1892,s.v. pessimisme).Philosophes qu'on appelle pessimistes (Lal.1968).
Adj. [En parlant d'une manifestation de l'esprit humain] Qui relève de cette doctrine. Doctrines, idées pessimistes. Théories pessimistes (Ac.1935).Léopardi doit être considéré comme le précurseur de la philosophie pessimiste de Schopenhauer et de Hartmann (Lar. 19eSuppl.1890, s.v. pessimisme).
REM.
Pessimistement, adv.,rare. D'une manière pessimiste (supra A 2). Pour terminer pessimistement (...) je crois que mes premières oeuvres (...) seront écoeurantes de banalité (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1905, p.55).
Prononc. et Orth.: [pesimist]. Att. ds Ac. dep. 1835. V. pessimisme. Étymol. et Hist. 1. a) 1789 subst. «personne qui est portée à être mécontente du présent et inquiète pour l'avenir» (Journal de Paris, 16 mai, p.621: [le] Pessimiste, ou l'Homme mécontent de tout [titre d'une comédie]); 1819 adj. (Boiste); b) 1866 «qui traduit le pessimisme» (Amiel, loc. cit.); 2. a) 1819 philos. subst. et adj. (Boiste); b) 1935 «qui a rapport au pessimisme ou à ses partisans» (Ac.). Dér. du lat. pessimus (v. pessimisme), d'apr. optimiste*. Fréq. abs. littér.: 246. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 9, b) 87; xxes.: a) 706, b) 565.