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PASQUINADE, subst. fém.
Vieilli
A. − HIST. LITTÉR. [Corresp. à pasquin A]
1. Placard satirique que les Romains accrochaient sur le socle de la statue de Pasquin. Vous prétendez interdire et supprimer les simples bruits qui vous importunent. Vous inscrivez cela dans la loi (...) mais alors, comme sous l'ancien régime aussi, gare les nouvelles à la main, gare les pasquinades comme à Rome! (Sainte-Beuve, Prem. lundis, t.3, 1868, p.270).
2. Pamphlet, satire grossière et, p.ext., parole satirique. Est-il possible, s'écria mon homme, qu'il y ait des écrivains assez peu sensés pour nuire à la cause publique par des pasquinades? (Marat, Pamphlets, Charlatans mod., 1791, p.286).L'hérédité de la pairie et ses majorats tombèrent sous les pasquinades d'un homme qui se vantait d'avoir adroitement disputé quelques têtes au bourreau, mais qui tuait maladroitement de grandes institutions (Balzac, Langeais, 1834, p.226):
. La chose qu'il récite, Alexandre, il la récite avec le sans-gêne familier d'un Lambert-Thiboust apportant un plan aux cabotins des variétés. L'exorde est tout plein de gamineries, de pasquinades, de traits d'esprit de boulevard, de grossiers manques de tact. Goncourt, Journal, 1875, p.1041.
B. − [Corresp. à pasquin B] Vieilli. Ensemble de gestes spectaculaires, facéties du bouffon. Synon. pitrerie.[Ce bouffon] a son habit bleu, son gilet extravagant, sa perruque de fou mi-partie verte et rouge; il vous regarde, il vous arrête, il vous tire par la manche, il vous fait sa grosse pasquinade stupide, et il vous rit au nez (Hugo, Rhin, 1842, p.337).
Prononc. et Orth.: [paskinad]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1566 «écrit satirique» (lettre du prévôt Morillon au cardinal de Granvelle, 7 juill. ds Corresp. du cardinal de Granvelle, éd. E. Poullet, t.1, p.515) attest. isolée; 1648 (J.-L. Guez de Balzac, Le Barbon, p.36). Empr. à l'ital. pasquinata «satire» (dep. le xvies., Le Tasse, Davanzati d'apr. DEI), dér. de Pasquino (pasquin*). Bbg. Hope 1971, pp.297-298.