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PARTICULARISME, subst. masc.
A. − Tendance d'un groupe à conserver ses traits particuliers, distinctifs. Particularisme artistique; particularisme corporatif; particularisme breton. Une lente démystification des idéologies universalistes, mises au service effectif des particularismes de classes et de nations (Perroux, Écon. XXes., 1964, p.464).Le particularisme linguistique de l'Alsace (...) a toujours été mis en cause par les nationalistes (E. Philipps, L'Alsace face à son destin, Strasbourg, Sté d'Éd. de la Basse-Alsace, 1978, p.121):
. Affranchie des fous furieux du Parlement, la marine retombe sous le particularisme de ses bureaux. Dès qu'un grand pouvoir ne s'élève plus au-dessus des administrations, ces puissances subalternes (...) doivent s'ériger en petites souverainetés indépendantes, comparables à des seigneuries féodales... Maurras, Kiel et Tanger, 1914, p.70.
POL. [P. réf. au statut des états allemands annexés à la Prusse après la guerre de 1866 et qui voulaient conserver leurs lois particulières] Les légendes du Rhin établissent bien le particularisme de la Rhénanie. (...) si les érudits rhénans avaient vraiment le sens national, cette littérature serait dégagée et jetée dans la balance devant l'Europe, juge du procès qu'il y a depuis si longtemps entre la Prusse et la France (Barrès, Cahiers, t.12, 1920, p.290).
B. − RELIG. ,,Doctrine qui enseigne que Jésus-Christ est mort pour les élus et non pour les hommes en général. L'Église catholique réprouve le particularisme`` (Ac. 1878-1935).
C. − Intérêt particulier, personnel. Le particularisme (...) d'une volonté de vivre aveugle, égoïste et brutale (J. Vuillemin, Être et trav., 1949, p.77).
Prononc. et Orth.: [paʀtikylaʀism̭]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist.1. 1689 théol. (Bossuet, 1eravert., 3 ds Littré); 2. av. 1772 «intérêt personnel, égoïsme» (Ch. Duclos d'apr. Boiste 1823: En France surtout, le particularisme l'emporte toujours sur l'intérêt général); 1796 (in Le Néologiste fr. d'apr. Th. Ranft ds Z. fr. Spr. Lit. t.35, p.141); 3. 1796 «originalité» (id., ibid.); 4. a) 1850 pol. «système préconisé par les Allemands qui souhaitaient que les états annexés à la Prusse restent soumis à leurs lois particulières» (in Revue des Deux Mondes, 1eravr., 181 d'apr. Quem. DDL t.13); b) 1871 en gén. (ibid., 15 nov., p.436 d'apr. Dub. Pol., p.367: Qui dit patrie dit... droit à l'indépendance, à l'autonomie, triomphe du ,,particularisme`` pour employer une expression de nos vainqueurs teutoniques); 1908 (Barrès, Cahiers, t.6, p.41: Le particularisme ne peut pas suffire. Il mène au dialecte. Où nous voulons aller, c'est à la France). Dér. de particulier* d'apr. l'étymon lat.; 4 est l'adaptation de l'all. partikularismus (Duden. Das Grosse Wörterbuch der deutschen Sprache, Mannheim 1980, t.5, p.1953 b, s.v. Partikel). Fréq. abs. littér.: 47.