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OCCASIONNER, verbe trans.
[Correspond à occasion III A] Être (volontairement ou non) l'occasion de (quelque chose). Synon. être l'occasion de, donner lieu à (v. donner I C 1 d).Elle avait obéi à la volonté de Dieu, en occasionnant son crime (Flaub.,St Julien l'Hospitalier, 1877, p.122).Le milieu suggère, propose, occasionne, d'un terme plus actif disons même qu'il provoque l'activité formatrice de la personne (Mounier,Traité caract., 1946, p.77):
. ... nous entrâmes dans la cour intérieure du château. Il y avait grande joie: la garnison avait reçu une bouteille de vin par homme, et les soldats portaient des brocs pleins d'un liquide bleu et s'apprêtaient à le boire à la santé du monarque dont la fête leur occasionnait ce régal. Flaub.,Champs et grèves, 1848, p.169.
En partic., usuel. [Avec prédominance de compl. indiquant une conséquence désagréable, regrettable ou malheureuse] Synon. de causer, entraîner, provoquer.Le mouvement et la vie occasionnent dans le corps vivant une déperdition continuelle de substance (Brillat-Sav.,Physiol. goût, 1825, p.59).Il n'est pas jusqu'à la neige en hiver qui n'occasionne des dégâts ou même le givre en s'amoncelant sur les fils et en occasionnent leur rupture (Soulier,Gdes applic. électr., 1916, p.98).
SYNT. Occasionner un accident, du chagrin, des déboires, un déficit, des dépenses, des désagréments, des désastres, des désordres, des difficultés, des dommages, des ennuis, une insomnie, un incendie, des lésions, une maladie, des malfaçons, des malheurs, des mécomptes, de lourdes pertes, un/du retard, un/du scandale, des souffrances, un traumatisme, des troubles.
REM.
Occasionnement, subst. masc.,hapax. Genèse, naissance, apparition de l'occasion (v. ce mot III A). L'occasionnement est le type de la causalité par ricochet (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p.106).
Prononc. et Orth.: [ɔkazjɔne], (il) occasionne [ɔkazjɔn]. Ac. 1740-1798: occasioner; dep. 1835: -onner. Étymol. et Hist. 1596 occasionner qqc. «être cause de» (Hulsius). Dér. de occasion*; dés. -er, a remplacé progressivement l'a. fr. ochaisoner/achaisoner «accuser, poursuivre en justice» (xiie-xves. ds Gdf. et T.-L.). Empr. au lat. de basse époque occasionari «chercher querelle à quelqu'un, molester» (cf. 1303 occasonner «poursuivre en justice», Rec. des anc. coutumes de la Belgique, Coutumes des Pays et Comté de Flandre Quartier d'Ypres. Sources et développement de la coutume d'Ypres par L. Gilliodts-van-Severen, t.2, 57; 1305 occasioner «chercher querelle à quelqu'un, molester», Test. de Marg. de Bourg. ds Gdf.). Fréq. abs. littér.: 463. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1703, b) 507; xxes.: a) 190, b) 127. Bbg. Gohin 1903, p.322.