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MÉDISANCE, subst. fém.
A. − Action de médire de quelqu'un. Être victime de la médisance; recourir à la médisance contre qqn. Dans ces assemblées insipides où l'oisiveté enfante la médisance (Cottin, C. d'Albe, 1799, p.125).La médisance, la calomnie, les insinuations, le mensonge, il y a des bougres qui vivent là-dedans comme le poisson dans l'eau (Duhamel, Combat ombres, 1939, p.230):
1. − (...) les gens qui réussissent ont des jaloux, des envieux! Ah! vous saurez cela bientôt, jeune homme, dit-il à Grindot; s'ils nous calomnient, ne leur donnez pas au moins lieu de médire. − Ni la calomnie, ni la médisance ne peuvent vous atteindre, dit Lourdois, vous êtes dans une position hors ligne... Balzac, C. Birotteau, 1837, p.161.
Littér. Les médisants. La médisance ici peut m'avoir compromise: je ne suis pas encor d'âge à la désarmer (Collin d'Harl., Vieux célib., 1792, iii, 4, p.74).Or, le moment venait où l'occasion allait s'offrir à la médisance publique de s'épancher (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p.1390).
B. − P. méton., au sing. ou au plur. Paroles, propos malveillants de celui qui médit de quelqu'un. Raconter, dire, faire des médisances sur qqn; ruiner la réputation de qqn par des médisances; papotages et médisances. Je trouve dans mes mémoires secrets qu'il y avait là force médisances et cancans (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p.245).Dieu me garde de prendre à mon compte ce qui n'est peut-être qu'une médisance intéressée. Cependant j'ai entendu rapporter de lui des... des excentricités déconcertantes (Bernanos, Joie, 1929, p.632):
2. Françoise interrogeait tout le monde (...) et recueillait les moindres bruits. Comme il n'est pas une fille dans l'univers sur qui les commères n'aient jasé, il ne se trouva pas dans le pays une seule jeune personne à l'abri d'une médisance. Maupass., Contes et nouv., t.2, Rosier Mme Husson, 1887, p.687.
Prononc. et Orth.: [medizɑ ̃:s]. Ac. 1694 et 1718: mes-; dep. 1740: mé-. Étymol. et Hist. 1559 mesdisance «action de médire, parole malveillante» (Amyot, Vies, Pyrrhus,17 ds Gdf.). Formé à partir de médisant, v. médire, à l'aide du suff. -ance* sur le modèle des mots en ant/ance comme croissant/croissance; a supplanté l'a. fr. mesdiz (1160-74, Wace, Rou, éd. A. J. Holden, iii, 4758) − 1605 ds Quem. DDL t.7; médit est répertorié comme ,,v. lang.`` par Ac. Compl. 1842; le xvies. connaît les synon. mesdison et maledicence (v. Hug.). Fréq. abs. littér.: 229. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 373, b) 341; xxes.: a) 268, b) 310.