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MOUISE, subst. fém.
Arg. et pop.
A. − Vx. Soupe de basse qualité. On pitancera chenument! et de la bonne mouise! (Hugo,Misér., t. 1, 1862, p.882).
B. − Misère, pauvreté. Synon. pop. panade, poisse, purée.Être, vivre dans la mouise. Maintenant, c'est la grande faim, la grande poisse, la grande mouise (Duhamel,Journ. Salav., 1927, p.180).Si tu deviens riche et que je tombe dans la mouise, ne m'oublie pas (Druon,Gdes fam., t. 1, 1948, p.85).
Prononc.: [mwi:z]. Étymol. et Hist. 1. a) 1821 «soupe économique» (Ansiaume d'apr. Esn.); b) 1888 «excréments» (Rigaud, Dict. arg. mod., p.405); 2. 1895 «misère» (d'apr. Esn.). Mot dial. de l'Est (cf. Montbéliard mouesse «confiture grossière faite de fruits sans addition de sucre; raisiné», Doubs mousse «confiture») qui paraît empr. de l'all. dial. du Sud mues «bouillie» (FEW t. 16, p.585a). Pour les passages sém. de «soupe» à «purée» puis à «misère», v. aussi panade, purée et Cellard-Rey.
DÉR.
Mouisard, adj. et subst. masc.,arg., pop. et vx. [Correspond à supra B] (Personne) qui est dans la mouise, dans la misère. J'ai été mouisard (...) j'sais toutes les roublardises qu'faut empoyer pour arriver à trouver (...) un peu d'chaleur quand i'fait frisquet (Bruant1901, p.302).La loque humaine, en chapeau tromblon défoncé (...) que balade Steinlein, sous les rincées de la pluie (...) ce mouisard à longue barbe (...) est une évocation grandiose (L. Daudet,Idées esthét., 1939, p.126). [mwiza:ʀ]. 1reattest. 1901 (Rossignol, Dict. arg., p.75); de mouise, suff. -ard*.
BBG.Chautard Vie étrange Arg. 1931, p.252. _ Colomb. 1952/53, p.93, 414. _ Dauzat Ling. fr. 1946, p.302.