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MORTICOLE, subst. masc.
Péj. et fam. [P. allus. au roman satirique de Léon Daudet, Les Morticoles] Médecin qui est réputé faire mourir les malades plutôt que les guérir; en partic., mandarin de Faculté caractérisé par l'amour de l'argent, des titres honorifiques. (Ds Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., Rob.). − (...) Emmenez-moi, Renaud! Je sens en moi une force à étonner le monde! (Ma grandiloquence ne le décide pas). − Mais non, ma Claudine, le morticole t'a dit: «Pas avant dimanche» (Colette,Cl. ménage,1902, p.249).Blessée par quelque morticole, elle avait dû se résigner à ne jamais avoir d'enfant (Genevoix,Avent. en nous,1952, p.205):
. armand: (...) Vite! Vite! Place au sinistre morticole! isabelle: Armand! armand: Eh bien? Ce n'est pas une injure: c'est le mot propre! Demande à ton frère (...). thierry, souriant: C'est vrai que ça s'applique assez bien à ce pauvre docteur Tricot. isabelle: Pourquoi donc? armand: Tu ne connais pas sa spécialité? Il ne fait plus autre chose que de constater les décès, pour la mairie de son arrondissement. Martin du G.,Taciturne,1932, I, 6, p.1257.
REM.
Morticoliser, verbe intrans.,hapax., péj. Soigner les malades; les tuer selon les règles de la médecine. C'est là [dans ces quartiers désolés] que j'entendis, sur le bel Avigdeuse et sa façon de morticoliser, des histoires qui me glacèrent d'effroi (L. Daudet, Morticoles,1894, p.314).
Prononc.: [mɔ ʀtikɔl]. Étymol. et Hist. 1901 épithète injurieuse appliquée aux médecins (Nouv. Lar. ill.). Du titre du roman de Léon Daudet, Les Morticoles [mot comp. du lat. mors, mortis «mort» et de l'élém. suff. -cole*] (1894), où le mot désigne des maniaques de la médecine, habitants de la Morticolie, pays imaginaire administré par des médecins. Fréq. abs. littér.: 16.