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MAIN-FORTE, subst. fém.
[Gén. sans art. et dans des syntagmes]
A. − Vx. Force armée. Les Parens de Mme De-Saintornent furent avertis; ils vinrent avec main-forte (Restif de La Bret.,Contemp. du commun, 1783, p. 186).
B. − [Le plus souvent avec des verbes du type donner/demander, surtout prêter] Aide, assistance accordée à quelqu'un qui se trouve généralement dans une situation difficile ou qui entreprend quelque chose de périlleux. Le prêteur à la petite semaine était donc excessivement en sûreté dans ce bouge, et il eût, au besoin, trouvé main-forte (Balzac, Pts bourg., 1850, p. 131).Il n'y avait donc aucune chance pour que quelqu'un survînt et nous prêtât main-forte (Alain-Fournier, Meaulnes, 1913, p. 134):
. Ils [des espions] étaient probablement ailleurs; tous les gueux se prêtaient main-forte, et quand on se battait quelque part, l'on pouvait faire des lieues sans rencontrer personne. Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 208.
Emploi interjectif, vieilli. Synon. mod. usuel à l'aide!, au secours!La loi râlait, ayant en vain crié main-forte (Hugo, Châtim., 1853, p. 251).Le poignard dans la gorge à qui crierait: main-forte! (Coppée, Mmede Maintenon, 1881, p. 293).
En partic., vieilli. Assistance prêtée à la justice ou à la force publique. Il a pensé qu'il en obtiendrait [du parlement] pour tout le ressort la réquisition de main-forte qu'il sollicitait (Le Moniteur, t. 2, 1879, p. 390).
Prononc. et Orth.: [mε ̃fɔ ʀt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1486 main forte «secours que l'on prête à la justice, afin que la force demeure à ses agents» (Henri Baude, Lettre au seigneur de Bourbon, éd. J. Quicherat, p. 75); 1541 «secours, aide» (Calvin, Institution de la Religion Chrestienne, Épistre au roy, éd. J.-D. Benoit, p. 49); 1636 prester main forte «aider» (Monet); 2. av. 1501 à main forte «par la violence, par la force des armes» (Olivier de La Marche, Mém., éd. H. Beaune et J. d'Arbaumont, t. 1, p. 154); 1507 main forte (J. Marot, Voiage de Gênes, fo20 vo, éd. 1532 ds Gdf.). Composé de main* et du fém. de l'adj. fort*; cf. le lat. médiév. manufortis «puissant» (xiies. ds Blaise Latin. Med. Aev.). Fréq. abs. littér.: 63.