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LUMINAIRE, subst. masc.
A.− Appareil ou source de lumière naturelle ou artificielle qu'on utilise pour obtenir un éclairage; ensemble des appareils ou des sommes de lumières ainsi utilisés. Luminaire ancien, hollandais; luminaire à cristaux; luminaire d'art, de style; fabrique de luminaires. Il se coulait en pleine cohue, se laissait charrier devant les terrasses des cafés, dont le luminaire impitoyable soulignait le fard des masques bouffis (Martin du G., Devenir,1909, p. 44).Elle n'ouvrait pas une porte sans trembler et suer la peur. La nuit venue, elle alluma tous les luminaires qu'elle put trouver et ne cessa de circuler de chambre en chambre (Pourrat, Gaspard,1922, p. 40).Les anciens luminaires, bougie, pétrole, etc., fournissaient une lumière jaunâtre parce que la température des particules de charbon portées à l'incandescence ne dépassait guère un millier de degrés (Arts et litt.,1935, p. 3-13):
1. Au chapitre du luminaire, peu de changement au xixesiècle, sinon l'absence de lustres, de feux (chenêts), et même de bras d'applique en argent. La production s'est donc limitée aux girandoles et aux candélabres à plusieurs bras de lumière, ainsi qu'aux innombrables flambeaux pourvus d'une seule lumière. Grandjean, Orfevr. XIXes.,1962, p. 55.
P. méton., vieilli ou région. Assurer le luminaire et le chauffage. Assurer de quoi éclairer et chauffer. V. Menon, Lecotté, Vill. Fr., t. 2, 1954, p. 85.Acheter du luminaire. Acheter de quoi éclairer. Il ne me restait qu'un parti à prendre, le plus simple, d'aller moi-même acheter du luminaire à l'épicerie la plus proche (H. de Régnier dsLar. Lang. fr.).
LITURG. Ensemble constituant l'éclairage et la décoration lumineuse d'une église. L'Église, à peu près comme au dimanche de Pâques, n'a pas assez de chants joyeux et de luminaires pour honorer l'Assomption de Marie (Bloy, Journal,1899, p. 352).Autrefois on plantait dans les cimetières quelque noyer dont l'huile servait au luminaire de l'église (Pourrat, Gaspard,1922, p. 72):
2. Comme un maître, l'orgue s'éveillant envahit de quelques notes, à pas de lions, tout le sanctuaire, en essaye toutes les voûtes et puis le remplit, l'occupe. Le vent de ses trompettes puissantes souffle sur la nation et sur le luminaire du catafalque. Barrès, Cahiers,t. 7, 1908, p. 103.
B.− Littér. [P. allus. à la Bible] Astre, notamment le soleil ou la lune. Quand on ne modernise pas abusivement l'histoire des sciences, quand on prend par exemple Copernic tel qu'il fut avec la somme de ses rêveries et de ses pensées, on se rend compte que c'est autour de la lumière que gravitent les astres. Le soleil est avant tout le grand luminaire du monde (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 158).
Prononc. et Orth. : [lyminε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1remoitié xiies. luminaries « astres » (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel. CXXXV, 7); 1176 « ensemble des lumières qui servent à l'éclairage » (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha. 6119). Empr. au lat. chrét. luminare « qui produit de la lumière, astre ». Le lat. chrét. employait surtout le plur. luminaria (v. lumière), d'où la forme luminaries (supra). Fréq. abs. littér. : 48.
DÉR.
Luminariste, subst.,arts plast. Peintre procédant par juxtaposition des touches de couleur de manière à faire surgir la lumière. Synon. pointilliste.Une récente exposition trop fameuse n'a servi qu'à démontrer, une fois de plus, l'enfantillage décrépit de ces prétendus novateurs, pointillistes ou luminaristes, dont Rembrandt n'eût pas voulu pour broyer son chocolat et qui me paraissent en fin de compte, que d'incultes manouvriers du matérialisme (Bloy, Journal,1892, p. 18). [lyminaʀist]. 1resattest. 1859 « peintre qui s'attache à la lumière » (Du Camp, Hollande, p. 138), 1867 arg. du théâtre « allumeur de lampes » (Delvau Suppl., p. 512); dér. sav. de luminaire, suff. -iste*.
BBG. − Gall. 1955, p. 52, 464.