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LICORNE, subst. fém.
A. − Animal fabuleux dont le corps est généralement celui d'un cheval blanc, portant sur le front une corne unique longue et torsadée neutralisant les poisons, et qui symbolise, notamment dans les poèmes et sur les tableaux et les tapisseries du Moyen-âge, à la fois la puissance et la pureté. L'ivoire de la licorne sanctifie les eaux, tu le sais (Camus, Chev. Olmedo,1957, 1rejournée, 2, p. 722).Toujours la licorne évoque l'idée d'une sublimation miraculeuse de la vie charnelle et d'une force surnaturelle qui émane de ce qui est pur (P.-H. Simon dsSymboles1969) :
Ces beaux sujets sont largement encadrés par une suite de figures peintes en camaïeu, entre lesquelles l'enfant distinguait un ange qui sonne du cor et qui, le pieu à la main, poursuit une licorne réfugiée dans le giron d'une vierge. Barrès, Jard. Bérén.,1891, p. 34.
HÉRALD. Animal représenté sur certains blasons avec un corps de cheval, une longue corne, une petite barbe de bouc et des pieds fourchus. Licorne en défense, dressée, saillante. Légende en lettres gothiques, écussonnée d'une licorne ou de deux cigognes (Bertrand, Gaspard,1841, p. 66).Ses hautes fenêtres [de l'agence Levis] (...) portant chacune les armes vermillonnées, azurées, et dorées des principales puissances d'Europe, aigles, licornes, léopards (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 150).
B. − Licorne de mer. [P. réf. à sa défense jadis vendue comme « corne de licorne »] Narval. Le narval vulgaire ou licorne de mer atteint souvent une longueur de soixante pieds (Verne, Vingt mille lieues, t. 1, 1870, p. 18).
REM.
Licorné, -ée, adj.[P. réf. à la symbolique sexuelle de l'animal] Virilisé. Vers ces hommes licornés Une vierge est prompte (Cocteau, Clair-obscur,1954, p. 112).
Prononc. et Orth. : [likɔ ʀn̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1349-50 (Dame à la lycorne, éd. F. Gennrich, 193). Empr., avec agglutination et mauvaise coupure de l'article élidé, à l'ital.alicorno « licorne » (dep. xives., Leggenda di S. Margherita ds Batt.; cf. fr. alicorne en 1674, Boccone ds Gay, béarn. alicorn, xvies. ds Lespy-Raym., s.v. licorn, et prov. alicorne, 1506 d'apr. Pansier), altération, prob. par dissimilation, de unicorno (début xives. d'apr. DEI), du lat. chrét. unicornis « licorne », proprement « qui n'a qu'une corne » en lat. class., calque du gr. μ ο ν ο ́ κ ε ρ ο ς. L'a. fr. locorne, forme isolée attestée au xiiies. (Gloss. lat.-fr., B.N. 8246, fo114 vods Gdf. Compl.) est prob. une altération de l'ital. liocorno (dep. xives., Corona de' Monaci ds Batt.), lui-même altération de lunicorno (xiiies. Chiaro Davanzati, ibid.), issu, avec agglutination de l'art., de unicorno. V. FEW t. 14, p. 42; Hope, p. 42; A. Planche ds Marche Romane, t. 30, 3-4, pp. 242-243. Fréq. abs. littér. : 67. Bbg. Hope 1971, pp. 42-43. - Skårup (P.), Arveiller (R.). Le Mot fr. narval. R. rom. 1975, t. 10, pp. 289-290.