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LEVANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst. masc.
I. − Part. prés. de lever1*.
II. − Emploi adj. Qui se lève. Aube, nuit levante. Le cri des chiens qui aboient à la mort, sous la lune levante (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 292).Nous avions pris la route à l'aube. Lever du jour automnal. Rougeoiement bref du soleil levant (J.-R. Bloch, Dest. du S.,1931, p. 44):
1. Vinrent juin et les plus longs jours, ses ciels nocturnes sans mystère, dont une lueur attardée au couchant, une autre lueur levante sur l'Est de Paris, soulevaient les bords. Colette, Chatte,1933, p. 67.
Au jour levant. Au moment où le jour se lève. Au jour levant, un complice détacha la corde (Maupass., Sur l'eau,1888, p. 273).
Au soleil levant. Au moment où le soleil se lève. Carcassonne, au soleil levant, cinquante tours et cent tourelles noires sur un fond de montagnes blanches (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1914, p. 377).À l'endroit où le soleil se lève, p. ext. face à cet endroit. Il faudrait, dit Magdeleine, que la maison fût au soleil levant (Karr, Sous tilleuls,1832, p. 39).
L'Empire du Soleil Levant. Le Japon. Il est convenu que l'acte, par lequel l'Empire du Soleil Levant se soumet aux vainqueurs sera signé le 2 septembre (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 227).
Adorer le soleil levant (au fig.). Faire sa cour à la puissance nouvelle, à la faveur naissante (Ac.).
Portes* levantes.
DR., vieilli. [P. oppos. à aubain ou étranger] Homme levant et couchant (dans un lieu fixe). Qui habite, qui réside en un lieu déterminé. (Dict. xixes.).
III. − Emploi subst.
A. − Côté de l'horizon où le soleil se lève; est. Du côté du levant. Les habitants du village (...) virent un homme qui priait avec ferveur, prosterné dans la direction du levant. (Du Camp, Nil,1854, p. 171).La girouette indique le levant et le couchant bien plus précisément que ne fait le soleil (Alain, Propos,1928, p. 753).
Du levant au couchant. De l'est à l'ouest. Il ira labourant le globe comme un champ, Et semant la douleur du levant au couchant (Vigny, Poèmes ant. et mod.,1837, p. 238).Au plur., littér. Les désastres croulant des levants aux ponants Ont tour à tour fait ou défait les continents (Verhaeren, Mult. splendeur,1906, p. 13).
Au levant. À l'est. Être face au levant; maison exposée, percée de deux fenêtres au levant. La vieille maison, dont la façade orientée au levant commence d'émerger de la nuit (Bernanos, Crime,1935, p. 744).
En partic. Levant d'été. Point où le soleil se lève à l'horizon au solstice d'été. Levant d'hiver. Point où le soleil se lève à l'horizon au solstice d'hiver. J'ai pris le chemin que j'avais vu prendre au convoi dans la direction du levant d'hiver (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 207).
B. − P. méton.
1. Vent d'est qui souffle sur la France méditerranéenne. Levant blanc. Vent qui vient de Corse. Levant droit. ,,Vent d'est en Provence`` (Chass. 1970).
2. P. ext. [Avec une majuscule] Les pays qui sont au levant (par rapport à la France), les régions bordant la côte méditerranéenne de l'Asie. Synon. Moyen-Orient, Proche-Orient.Les pays, les puissances du Levant. M. Duparquet, homme fort spirituel qui a voyagé dans le Levant et en Italie (Delécluze, Journal,1825, p. 179):
2. La paix enrichissait dans des proportions inouïes les ports de Tripoli, de Tyr et d'Acre, redevenus, comme à l'époque phénicienne, les entrepôts de tout le commerce du Levant. Grousset, Croisades,1939, p. 294.
En partic. États du Levant. Le Liban, la Syrie. Armée, marine, territoires du Levant; expédier des renforts au Levant. La responsabilité que la Société des Nations avait naguère confiée à la France en Syrie et au Liban. Nous serions alors justifiés à retirer nous-mêmes du Levant les derniers signes de notre autorité (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 198).
Échelles* du Levant.
3. Vieilli. Tabac léger de cette région, qui contient peu de nicotine. Fumer du levant. (Ds Littré, Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth. : [l(ə)vɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Warn. 1968 : [ə] facultatif. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1265 « côté de l'horizon où le soleil se lève » (Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, I, 106, § 10); 2. 1343 « vent d'est » (Nic. de Verone, Pharsale, 2147, éd. H. Wahle ds Gdf. Compl.); 3. 1528 « pays qui sont au levant » (Négociations de la France dans le Levant, I, 137, ibid.). Part. prés. subst. de lever1* (cf. ca 1100, part. prés. adj. soleill levant ds Roland, 3098).
STAT. − Adj. Fréq. abs. littér. : 2 894. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 493, b) 6 207; xxes. : a) 4 728, b) 3 152. − Subst. Fréq. abs. littér. : 228. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 264, b) 484; xxes. : a) 417, b) 238.