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LATRINES, subst. fém. plur.
Lieux retirés destinés à la satisfaction des besoins naturels. Il n'y a que deux endroits où l'on paye pour avoir le droit de dépenser : les latrines publiques et les femmes (Baudel., Fusées,1867, p. 636).On dit aussi privés, lieux d'aisances, cabinets d'aisances, water-closets; mais le mot latrines est celui qui convient le mieux dans le langage administratif (Chabat, t. 2 1876).Lesenfants de France (...) reçoivent trop souvent une éducation contre nature (...). Enseignement abstrait dans des cadres souvent hideux, dans une odeur de caserne et de prison dans des relents de fayots et de latrines (Mauriac, Journal,1950, p. 26):
Dans les écoles, la salubrité des cabinets d'aisances est toujours négligée. Dans nombre d'écoles de ville, dans toutes les écoles de campagne, on se contente de latrines, dites à la turque, toujours mal entretenues, et dont d'ailleurs le nettoyage est rendu souvent des plus difficile. Macaigne, Précis hyg.,1911, p. 292.
Au sing., rare et littér. La planche d'une latrine qui m'a l'air passablement pourrie (Flaub., Corresp.,1850, p. 253).
P. métaph. Les dalles de l'histoire (...) Ne seraient que l'étable infâme d'Augias, La latrine et l'égout du sort, sans le lavage Du sang (Hugo, Année terr.,1872, p. 189).Si le mystère eucharistique est sublime, (...) il n'en est pas de même du spiritisme qui n'est, en fin de compte, que la latrine du surnaturel, que le goguenot de l'au-delà! (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 175).
REM.
Latrinaire, adj.De latrines. Il nous paraît que les exégètes superficiels commettent une erreur grossière en attribuant par une extension abusive à l'auteur des préférences exclusivement latrinaires [en fait d'excrétions] (B. Vian, Sur Sartre, in La Rue, no6, 12 juill. 1946, 12 ds Quem. DDL t. 20).
Prononc. et Orth. : [latʀin]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1437 (Cout. d'Anjou, II, 389, Beautemps-Beaupré ds Gdf. Compl.); au sing. de Nicot 1606 à Pomey 1671; qualifié de ,,vieux mot`` par Rich. 1680. Empr. au lat. de l'époque impérialelatrina de même sens; l'a. fr. employait en ce sens longaigne. Fréq. abs. littér. : 111. Bbg. Hélin (M.). Glanes lexicogr. Arch. Lat. Med. Aev. 1970, t. 37, p. 232, 241.