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INVOCATION, subst. fém.
A. − [Correspond à invoquer A 1] Action d'invoquer; p. méton. courte prière. Invocation du Saint-Esprit, des Saints; invocation à Dieu, à la Vierge. Il ne me paraît pas qu'il y ait l'accent de la piété (...) dans l'invocation de Lucrèce à Vénus (Lemaitre, Contemp.,1885, p. 145).L'invocation de la Trinité qui accompagne l'effusion baptismale (Théol. cath.t. 14, 1, 1939, p. 523):
1. Toute la pensée [de la religion primitive du Japon] est tendue vers le respect de toutes les divinités, qui se traduit par des invocations ou des remerciements. Philos., Relig., 1957, p. 54-12.
Sous l'invocation de. Sous le patronage de, sous la protection de. Dédier, mettre sous l'invocation de. Ces longs-nez forment une corporation particulière placée sous l'invocation directe du dieu Tingou (Verne, Tour monde,1873, p. 133).La belle cathédrale baroque est placée sous l'invocation des saints Urs et Victor (Green, Journal,1947, p. 118).
[P. anal.] C'était du temps de ce bon Gouvernement provisoire qui fit tant de choses et qui en laissa tant faire. La fortune de la France s'abîma tout entière en moins de quinze jours, mais c'était sous l'invocation de l'égalité et de la fraternité (Sainte-Beuve, Cahiers,1869, p. 95):
2. Fontanet parla d'un ton pénétré. − Camarades, un homme doué du génie de la parole a, pendant une longue existence, servi la cause des vaincus. Honorons ce bel exemple, et plaçons notre académie sous l'invocation de Berryer. Cette opinion fut accueillie par des moqueries et des huées... France, Vie fleur,1922, p. 419.
P. anal. Invocation (à la Muse). Prière placée en tête d'un poème − plus particulièrement d'un poème épique − par laquelle le poète demande l'inspiration (à la divinité, à la muse). Le poète commence (...) la seconde moitié de son poëme par une invocation à la Muse, qu'il invite à chanter le sujet de la guerre de l'Inde, qui doit durer sept ans (Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 198):
3. ... lorsque M. de Voltaire s'écrie dans l'invocation de son poëme : Descends du haut des cieux, auguste vérité, il est tombé, ce nous semble, dans une grande méprise. La poésie épique se soutient par la fable et vit de fiction. Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 300.
B. − Au fig. Action de recourir à (quelque chose); résultat de cette action. À Paul Desjardins, Paris, le 29 juillet 1934. Je crois aussi qu'il serait bon de se méfier des invocations à l'histoire et des prétendues démonstrations que l'on en tire (Valéry, Lettres à qq.-uns,1945, p. 222).
Prononc. et Orth. : [ε ̃vɔkasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) Ca 1185 « action de s'adresser à la divinité, de l'implorer » (Marie de France, Purgatoire, 903 ds T.-L.); 1690 sous l'invocation d'un saint particulier (Fur.); b) 1680 (Rich. : Invocation. Vers que le poète emploie à invoquer sa muse). Empr. au lat.invocatio « action d'invoquer la divinité; invocation ». Fréq. abs. littér. : 298. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 408, b) 404; xxes. : a) 452, b) 429.