Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
* Dans l'article "INSTITUTEUR, -TRICE,, subst."
INSTITUTEUR, -TRICE, subst.
I. − Vx. Celui, celle qui institue quelque chose (v. instituer I A). L'instituteur de cet ordre religieux. Instituteur des Jeux Olympiques (Ac. 1835, 1878). Les sacrements dont l'Église est institutrice (DG).Moïse (...) l'instituteur de la pâque ou du repas égalitaire, du sabbat et du jubilé (P. Leroux, Humanité, t. 2, 1840, p. 558).Vincent de Paul (...), cet instituteur des Sœurs de Charité, ce père des Enfants-trouvés, ce consolateur des forçats, cet homme d'humilité (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 1, 1840, p. 509).
II. − Celui, celle qui donne une formation de base.
A. − Vx. Celui, celle qui établit quelqu'un dans la connaissance, la science de quelque chose. On est donc bien tenté de croire que le peuple primitif a été l'instituteur du genre humain; et ce peuple, qui l'a formé, si ce n'est une révélation? (Staël, Allemagne, t. 4, 1810, p. 194).
B. − En partic.
1. Vx. Celui, celle qui est chargé de l'instruction et de l'éducation des enfants dans une famille. Synon. précepteur.L'instituteur d'un jeune prince (DG). Je m'arrêtai à l'idée d'entrer pour quelque temps comme maître de langue ou comme instituteur dans une famille russe (Lamart., Confid.,1849, p. 307):
1. Antoinette accepta toutes les tâches, toutes les humiliations : elle fut institutrice dans des maisons, où on la traitait presque en domestique; elle devait escorter ses élèves en promenade, comme une bonne, trotter pendant des heures avec elles, dans les rues, sous prétexte de leur apprendre l'allemand. Rolland, J.-Chr., Antoinette, 1908, p. 874.
2. Vx. Celui, celle qui tient une école ou un pensionnat. Synon. maître, maîtresse de pension; chef d'institution (v. institution II B).C'est un des instituteurs les plus renommés de la capitale (Ac.1835, 1878).M. l'abbé Sicard, instituteur actuel des sourds-muets (Jouy, Hermite, t. 3, 1813, p. 262).
3. Mod. Celui, celle qui enseigne dans une école maternelle ou primaire, publique ou privée. Synon. maître, maîtresse (d'école).Instituteur stagiaire, titulaire; École normale d'instituteurs. Instituteur d'une école paroissiale (Ac.1935).Instituteur d'une école libre (Rob.). Il a paru tout naturel que l'instituteur, en même temps qu'il apprend aux enfants à lire et à écrire, leur enseigne aussi ces règles élémentaires de la vie morale, qui ne sont pas moins universellement acceptées que celles du langage et du calcul (J. Ferry, Lettres aux instituteurs du 17 nov. 1883 ds E. Foëx, Hist. des Palmes académiques, Paris, Imprimerie Nationale, 1978, p. 115).Instituteurs. Ils disent encore « Monsieur l'Inspecteur » comme ils diraient « Sire » ou « l'Empereur » (Renard, Journal,1906, p. 1056).Je m'étais remis (...) à préparer le brevet supérieur, dans l'espoir d'être nommé instituteur l'année suivante, sans passer par l'École Normale de Bourges (Alain-Fournier, Meaulnes,1913, p. 208):
2. M. le Doyen, haussant les épaules, s'écriait : − C'est scandaleux... Que vous enseigne-t-il donc, votre instituteur? ... Ah! elle est jolie, l'éducation laïque, gratuite et obligatoire... Elle est jolie!... Eh bien, je vais vous le dire, moi, où se trouvait le paradis terrestre... Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 218.
REM.
Instit, subst.,abrév. fam. Des sous, des sous pour les instits (...). Non aux fermetures, vingt-cinq élèves par classe (Le Monde,11 mars 1981, p. 14).
Prononc. et Orth. : [ε ̃stitytœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1441 « celui qui est chargé de l'éducation d'un enfant » (Bibl. Ec. Ch. 98, 1937, p. 304 ds R. Ling. rom. t. 20, p. 82, s. v. institut); 1789, 29 nov. « celui qui enseigne dans une école primaire » (Moniteur universel, no99, p. 403b); 2. 1495 « celui qui institue quelque chose » (J. de Vignay, Miroir hist. ds Delb. Notes mss). Empr. au lat.institutor « celui qui dispose, administre » attesté en b. lat. au sens de « maître » formé sur institutum, v. institut. Cf. la forme instituere « celui qui fonde » (1399, Vies des Saints, ms. med. -pal. 141 de la Laurentienne à Florence, fo197d d'apr. P. Meyer ds Romania t. 33, p. 28, no126). Fréq. abs. littér. : 1 065. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 757, b) 912; xxes. : a) 3 159, b) 1 493. Bbg. Arrivé (M.). Maître, instituteur, professeur. Fr. Monde. 1966, no44, pp. 37-39. - Cramer (F.). Fr. instituteur und seine Konkurrenzwörter. Z. rom. Philol. 1934, t. 54, pp. 729-741. - Duveau (G.). Les Instituteurs. Paris, 1957, passim. - Ranft 1908, p. 81.