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INFANTERIE, subst. fém.
A. − Vx. Ensemble des hommes de guerre marchant et combattant à pied. Homme d'infanterie. [Santerre] faisait marcher son armée, non pas en colonnes, non pas par divisions ni même par pelotons, mais par le flanc (...), l'artillerie devant (...), ensuite la cavalerie et puis l'infanterie en ruban, par trois, à perte de vue (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 185):
Le maréchal Lannes fait battre et sonner la charge sur toute la ligne, et l'on voit alors sur cet adversaire mitraillé arriver « des masses d'infanterie (...) » Foch, Princ. guerre,1911, p. 301.
P. métaph. Ils [les soldats] en voyaient une (...) qui, formidable, se préparait à les vaincre : l'infanterie blanche, les bataillons silencieux du froid (D'Esparbès, Guerre dentelles,1896, p. 61).Ils fondent ou suivent les sectes les plus extravagantes, fournissent l'infanterie des hérésies et parfois pimentent les assemblées parlementaires d'un grain de folie burlesque (Mounier, Traité caract.,1946, p. 554).
B. − Mod. Arme qui a pour mission de conquérir et d'occuper le terrain. Détachement, régiment, capitaine, officier, sergent, effectif d'infanterie. La division est dite d'infanterie ou de cavalerie suivant l'arme qui est prépondérante dans sa composition (Loi sur organ. gén. armée,1927, p. 7269).
SYNT. Combat, mouvement d'infanterie; brigade, colonne, compagnie, formation, caserne, attaque d'infanterie; infanterie allemande, anglaise, autrichienne, espagnole; infanterie alliée, ennemie; infanterie à cheval, aéroportée, coloniale, de l'air, de marine, héliportée, lourde, portée.
P. métaph. Le livre reste l'infanterie lourde qui nettoie et occupe le terrain. Mais la littérature dispose d'avions, de V1, V2, qui vont au loin, inquiètent et harcèlent sans emporter la décision (Sartre, Sit. II,1948, p. 269).
Prononc. et Orth. : [ε ̃fɑ ̃tʀi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Av. 1502 enffanterie « troupes à pied » (O. de Saint-Gelais, Eneide, Richel. 5081, fo50a ds Gdf.) seulement au xvies.; 2. 1553 infanterie « id. » (Ronsard, Folastrie II ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 5, p. 20, 59). Empr. à l'ital.infanteria « id. » (dep. xives., A. Pucci ds Batt.), dér. de infante (enfant*) qui prit au xives. le sens de « jeune soldat, fantassin » (Sacchetti, ibid.); 1 représente une adaptation du mot ital. (cf. aussi fanterie, attesté de 1547, Vintimille ds Hug., à 1596, Hulsius d'apr. FEW t. 4, p. 661b, empr. à l'ital. fanteria « infanterie », dep. av. 1363 ds Batt.; v. fantassin). Fréq. abs. littér. : 871. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 797, b) 897; xxes. : a) 876, b) 2 016. Bbg. Hope 1971, p. 202. - Rupp. 1915, p. 68. - Wind 1928, p. 53, 130.