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INEPTE, adj.
A. − [En parlant d'une pers.]
1. Vx. Inepte à qqc.Qui n'a pas d'aptitude pour quelque chose. Synon. inapte à, inhabile à.C'est un homme tout à fait inepte aux sciences. Il est inepte à tout (Ac.1798-1878).L'approche d'un âge qui (...) rend le corps inepte aux amours (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 81).
2. Qui manque de capacité, qui fait preuve d'incompétence (notamment dans l'exercice d'une fonction, d'une responsabilité); qui est dénué d'intelligence et de jugement. Synon. borné, incapable, niais, sot, stupide.L'admirable cloître de Saint-Wandrille, si stupidement détruit par je ne sais quel manufacturier inepte (Hugo, Rhin,1842, p. 374).Même si par sa négligence ou son incapacité il [l'actionnaire] a permis à des administrateurs ineptes ou malhonnêtes de s'emparer de la direction de l'entreprise (Jaurès, Ét. soc.,1901, p. 266).Il va donc être prostitué à cette tourbe de médiocres, à cette jeune femme sans intelligence et sans consistance, à cette inepte rombière (Montherl., Lépreuses,1939, p. 1406):
1. ... il ne faut pas dire trop de mal de ces gens-là. Ils sont ineptes, c'est entendu; mais on ne demande pas à notre classe de produire des génies. Anouilh, Répét.,1950, I, p. 22.
[P. méton.] Qui dénote le manque d'intelligence ou de capacité. Synon. bête, niais, stupide.Air, conduite, parole, regard, visage inepte. Un pourpre d'orgueil incendia la face monstrueusement inepte du légionnaire (Courteline, Ronds-de-cuir,1893, 6etabl., 2, p. 240).
B. − [En parlant d'un inanimé]
1. [concr.] Qui témoigne de l'incompétence ou de la sottise de son auteur; sans valeur. Faublas et l'Amour conjugal, deux productions ineptes (Flaub., Corresp., 1852, p. 52). Les irritantes critiques et les ineptes compliments (Gide, Immor.,1902, p. 425).Il déclina aussi, sans précautions oratoires, l'offre de mettre en musique un inepte livret (Rolland, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1131).
2. [abstr.] Qui est dépourvu de sens. Synon. absurde, incohérent, insensé, stupide.Cette abomination, inutile, incompréhensible, injuste, inepte, la souffrance physique (Huysmans, À rebours,1884, p. 111).Il eut plaisir à rencontrer des gens qui étaient prêts à se faire casser la tête pour une cause, si inepte qu'elle fût (Rolland, J.-Chr., Foire, 1908, p. 752):
2. Sans être très intelligent, je trouvai la philosophie qu'on m'avait enseignée tant sotte, tant inepte, tant absurde, tant niaise, que je ne crus rien des vérités qu'elle établit et qu'il faut professer et pratiquer si l'on veut passer pour un honnête homme et un bon citoyen. France, Vie fleur,1922, p. 427.
REM.
Ineptement, adv.,rare. D'une façon inepte. Du théâtre plus ineptement bourgeois que le théâtre du dernier des vaudevillistes (Goncourt, Journal,1883, p. 292).Il se jugea ineptement timide de n'être pas resté pour le thé (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 142).
Prononc. et Orth. : [inεpt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. xves. [ms.] « inapte » (Discours adressé au duc de Bourgogne par les ambassadeurs d'Édouard IV, ms. Bibl. imp. de Paris 1278, fo64, no14 ds Chastellain, Chroniques, éd. Kervyn de Lettenhove, t. IV, 375); 2. a) 1505 « stupide (personne) » (Gringoire, Folles entreprises, p. 64 ds Œuvres complètes, éd. Ch. d'Héricault et A. de Montaiglon, t. 1); b) 1531 [éd.] « qui dénote l'absurdité, la sottise (paroles, conduite,...) » (Jean de Vignay, Miroir historial, vol. 2, livre XX, chap. CXVI, foCLXXIIII ro: parolle inepte et incongrue). Empr. au lat.ineptus « qui n'est pas approprié, déplacé, hors de propos, maladroit; déraisonnable, sot ». On trouve déjà ineptement, au sens de « d'une manière inhabile » en 1380 (cf. Gdf.) Fréq. abs. littér. : 258. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 229, b) 746; xxes. : a) 558, b) 165.