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INCONSISTANCE, subst. fém.
A. − Manque de consistance physique, de cohésion.
1. [À propos d'un inanimé concr.] L'inconsistance d'une pâte, d'une sauce, de la vase. L'inconsistance d'une crème, de la glace (Ac. 1935). Cette fluidité dépasse l'inconsistance des sables même du quartier Saint-Georges (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 551).
2. [À propos d'un inanimé abstr.] Caractère irréel, immatériel (de quelque chose). L'inconsistance d'un songe, de la pensée, de la rêverie. Le passé perdait de sa certitude et prenait l'inconsistance du rêve (Druon, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 243).
B. − Manque de consistance morale, de fermeté dans la pensée ou dans les actes. Synon. fragilité, faiblesse, versatilité; anton. énergie, fermeté, vigueur.Inconsistance du caractère, d'un ministre, d'un gouvernement; inconsistance du style. Cette inconsistance que je me reproche, ce vide d'esprit et d'âme qui me surprend au milieu de mes travaux décousus (Maine de Biran, Journal,1815, p. 88).Un caractère faible, (...) cette inconsistance particulière aux Slaves, qui (...) leur donne un incroyable décousu dans la conduite, une mollesse morale (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 57):
L'arbitraire des ordres et des interdits auxquels je me heurtais en dénonçait l'inconsistance; hier, j'ai pelé une pêche : pourquoi pas cette prune? Pourquoi quitter mes jeux juste à cette minute? Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 16.
[P. méton., à propos d'un inanimé] Manque de matière, d'intérêt, de profondeur. L'inconsistance d'une accusation, d'un roman, d'une intrigue. La disproportion et l'incohérence des développements, le contraste fréquent des merveilles du détail avec la fragilité du prétexte et l'inconsistance de l'ensemble (Valéry, Variété II,1929, p. 136).Renan (...) rabaisse les textes sacrés, il a beau jeu d'en montrer l'inconsistance historique (Abellio, Pacifiques,1946, p. 108).
LOG. Manque de cohérence, de solidité, de stabilité. Inconsistance d'une argumentation, d'un raisonnement, d'une théorie.
Prononc. et Orth. : [ε ̃kɔ ̃sistɑ ̃:s]. Att. ds Ac. 1878 et 1935. Étymol. et Hist. 1. 1738 « manque de cohérence, instabilité » (D'Argenson, Journal, I, 323 ds Brunot t. 6, p. 1360); 2. 1761 « manque de fermeté, de solidité, de netteté des formes » l'inconsistance des organes (Robinet, De la Nature, p. 404). Dér. de consistance *; préf. in-1*. Prob. d'apr. l'angl. inconsistence ou inconsistency attesté dès le xviies. au sens de « disharmonie, incohérence » (NED), le sens de « manque de fermeté » étant réintroduit en fr. d'apr. consistance*. Fréq. abs. littér. : 81. Bbg. Gohin 1903, p. 283.