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INCLUSION, subst. fém.
A. − Action d'inclure; résultat de l'action. La bouche toujours fermée, toujours serrée en dedans, jusqu'à l'inclusion des lèvres, était inflexible (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 132):
1. Nombreuses furent les délégations qui, au début, eurent l'impression que la charte devait contenir une clause aussi explicite. Mais la délégation des États-Unis, d'autres aussi, prirent finalement position contre l'inclusion dans la charte... Charte Nations Unies,1946, p. 22.
HISTOL. Technique consistant à placer la coupe à étudier dans de la paraffine fondue qui se solidifie en refroidissant, permettant ainsi de découper en lamelles minces le tissu ou l'organe considéré. Inclusion à la paraffine. Cette technique a l'avantage considérable de permettre des coupes en séries, disposées en ruban (Husson, Graf, Manuel biol. gén.,1965, p. 9):
2. Lorsque les cultures sont d'assez grandes dimensions, on peut, après fixation, les inclure dans la paraffine et les débiter en coupes sériées. Dans ce cas, on détache naturellement après la fixation la culture de son support de verre ou de mica et il est recommandable, pour ne pas la perdre au cours des manipulations, de la colorer à l'éosine avant l'inclusion. J. Verne, Vie cellul.,1937, p. 43.
STYL. ,,Terme appliqué parfois au procédé de style qui consiste à commencer et terminer une phrase ou un vers par le même mot`` (Mar. Lex. 1951; ds Lar. Lang. fr.).
B. − État d'une chose incluse naturellement ou accidentellement dans une autre.
1. État d'une chose incluse dans une autre, ,,appartenance d'un ensemble à un autre ensemble`` (Sumpf-Hug. 1973).
a) MATH. Propriété que possède un ensemble d'avoir tous ses éléments contenus dans un autre ensemble. Relation d'inclusion (Gds cour. pensée math.,1948, p. 60):
3. ... nous recourrons au symbole et au concept de l'inclusion simple, et non plus propre. Cette forme large d'inclusion a reçu un symbole rappelant celui de l'égalité... Jolley, Trait. inform.,1968, p. 216.
b) LOG. ,,Rapport entre deux classes tel que les éléments constituant l'une d'elles se retrouvent parmi d'autres, dans l'autre classe`` (Piguet 1960) :
4. ... l'idée d'inclusion, ou celle du rapport du contenant au contenu, se retrouve en logique où elle sert de fondement à la théorie du syllogisme; quoique le mode selon lequel l'idée générale contient l'idée particulière, soit bien différent du mode suivant lequel une quantité ou un espace contiennent une autre quantité ou un autre espace. L'idée de force ou de puissance active est bien plus générale que l'idée de force motrice ou mécanique... Cournot, Fond. connaiss.,1851, p. 238.
2. Présence d'un corps étranger dans un ensemble homogène auquel il n'appartient pas; p. méton., ce corps lui-même.
a) BIOL. Inclusions de Döhle. ,,Corpuscules extrêmement petits qui se rencontrent, à l'état normal, dans le cytoplasma de leucocytes neutrophiles. Ils ne sont pas entourés de vacuoles. Leur nombre augmente sensiblement en présence de certaines maladies (scarlatine)`` (Lov.-Veill. 1954; ds Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.).
b) MÉTALL. Élément étranger appartenant à un métal ou un alliage dont la présence est due soit à une réaction chimique naturelle au cours de son élaboration, soit à la présence d'un agent étranger durant la coulée ou le moulage. Synon. goutte froide. (Ds Lar. 20e-Lar. Lang. fr.).
c) MINÉR. Corps solide, liquide ou gazeux d'une nature différente de l'ensemble dans lequel il se trouve renfermé. (cf. allochromatisme s.v. allochromatique). Les inclusions liquides sont extrêmement rares; mais il y a beaucoup d'inclusions vitreuses et de cavités à gaz [dans les augites] (Lapparent, Minér.,1899, p. 449):
5. On distingue (...), dans le corps de l'émeraude, de petites feuilles de mica, des grains de charbon ou encore de fins canaux remplis d'eau ou de gaz carbonique. (...) ces inclusions furent témoins du refroidissement de la croûte terrestre et de la naissance des roches... Metta, Pierres préc.,1960, p. 79.
d) Inclusion dentaire. ,,État d'une dent dont la calcification est achevée et qui est entièrement contenue à l'intérieur de la mandibule`` (Méd. Flamm. 1975; ds Rob., Lar. encyclop., Quillet 1965, Lar. Lang. fr.).
e) Inclusion fœtale. ,,Monstruosité consistant en la présence d'un fœtus à l'intérieur d'un autre fœtus jumeau; elle est due, selon certains auteurs, à la fécondation d'un seul ovule par deux spermatozoïdes ou, selon d'autres, à l'emboîtement d'un ovule fécondé dans un autre ovule fécondé`` (Méd. Biol. t. 2 1971; dict. xixeet xxes.).
Prononc. : [ε ̃klyzjɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « réclusion (d'un moine) » (Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 144, 2), attest. et sens isolés; 2. 1605 « action de déclarer inclus, d'inclure » (Marnix, Différens de la relig., II, I, 3 ds Hug.); 3. sens techn. a) [1823 méd. (Lachèse d'apr. Gde Encyclop.)]; 1858 méd. (Littré-Robin : monstruosité par inclusion [organes d'un fœtus]); b) 1851 philos. (Cournot, supra); c) 1892 minér. (Guérin); d) 1897 cytol. (A. Labbé, La cellule in L'Année biol., 2 ds Quem. DDL t. 5 : inclusions [dans le protoplasme]); e) 1902 géol. gîte d'inclusion (Nouv. Lar. ill.); f) 1907 histol. (Nouv. Lar. ill. Suppl.); g) 1923 métall. (Guillet, Métall. gén., p. 145 : cet oxyde forme de véritables inclusions [dans le métal liquide]); h) 1933 styl. (Mar. Lex.); i) 1948 math. (Gds cour. pensée math., p. 60); j) 1957 art dent. (Rob.). Empr. au lat. class.inclusio « emprisonnement », b. lat. « inclusion (procédé de style) », lat. chrét. « réclusion (d'un ermite) ». Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. Bertini (M.-T.), Tallineau (Y.). Petit vocab. L'Informatique nouv. 1977, no80, p. 23. - Cohen (M.). Inclusion, exclusion, justification. R. Ling. rom. 1961, t. 25, pp. 251-263.