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IMPROPRE, adj.
A. − Domaine du langage et en partic. de la désignation.Qui ne convient pas à son objet, qui n'exprime pas exactement l'idée, la pensée. Synon. inadéquat, incorrect, inexact, vicieux; anton. approprié, convenable, exact, juste, propre.Devant lui s'étendait la perspective des « couloirs »; nom générique et fort impropre de ces grands vestibules sévères (Vogüé, Morts,1899, p. 109).Mais il eut bientôt employé tout ce qu'il avait en réserve d'épithètes incolores, de mots impropres et de tournures précieuses (Martin du G., Devenir,1909, p. 121) :
1. − Je vous demande excuse, ma mère. La tournure est impropre, vous le savez comme moi (...). Cette phrase signifiait exactement le contraire de ce qui m'était réclamé, mais, comme tout le monde l'emploie couramment sans se rendre compte de son absurdité, Folcoche, d'ailleurs assez peu éclairée sur les subtilités de la langue française, n'y entendait pas malice. H. Bazin, Vipère,1948, p. 180.
LINGUISTIQUE
PHONÉT. Diphtongue impropre. Diphtongue qui n'en a que l'apparence graphique. Synon. fausse diphtongue.
LEXICOL. Dérivation impropre. Dérivation qui, sans l'aide de suffixe, peut, sans rien changer à l'apparence externe des mots, leur attribuer des fonctions et des significations nouvelles (d'apr. Grév. 1975, § 119). La dérivation impropre (...) ressortit en réalité à l'évolution de la signification des mots ou sémantique (d'apr. Grév. 1975, § 120).
B. − Impropre à + subst. ou inf.Qui ne convient pas à.
1. [En parlant de pers.] Qui n'a pas les qualités, les compétences requises pour. Synon. inapte à, incapable de.Être impropre à une fonction, à un rôle, à un travail; impropre aux affaires, au commerce, au service (militaire); impropre à faire quelque chose. Cette maladive délicatesse qui le rendait impropre aux violents exercices en vogue dans le collège (Balzac, L. Lambert,1832, p. 46).Puis-je me perfectionner alors que je demeure en proie à ces rêves épuisants? Je deviens impropre à la méditation sereine (Duhamel, Journ. Salav.,1927, p. 99) :
2. Le fonctionnement très particulier de ma mémoire me rendait impropre aux études en commun. Au rebours de mes condisciples qui apprenaient vite et oubliaient aussi vite, je retenais lentement et gardais indéfiniment ce que j'avais retenu... A. France, Vie fleur,1922, p. 413.
2. [En parlant de choses] Qui ne convient pas, qui n'est pas utilisable pour (tel usage), qui n'est pas de nature à (+ inf.). Anton. apte à, convenable pour, propre à.Eau impropre à la cuisson; produit impropre à la consommation. La nacelle n'était qu'une sorte de caisse d'osier, impropre à flotter, et il n'y avait aucune possibilité de la maintenir à la surface de la mer, si elle y tombait (Verne, Île myst.,1874, p. 5).La tante (...) mit un lorgnon sur son nez qui était bref et fort impropre à cet usage (Duhamel, Notaire Havre,1933, p. 113).
Prononc. et Orth. : [ε ̃pʀ ɔpʀ ̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1372 [ms. xves.] « qui ne convient pas, n'exprime pas exactement l'idée » impropre manière de parler (Corbichon, Propr. des choses, V, 28, B.N. 22533, fo63c ds Gdf. Compl.); 2. 1676 « qui ne convient pas, à, qui ne se prête pas à » impropre à (Bouhours, Rem. nouv. sur la lang. fr., Paris, 2eéd., p. 234); 1804 en parlant d'une pers. « inapte à quelque chose » (Constant, Journaux, p. 128 : je tâcherai de me le former, quoique je sois ce qu'il y a au monde de plus impropre à former quelqu'un). Empr. au lat.improprius, terme de gramm. « qui ne convient pas », lui-même dér. de proprius « propre, terme de gramm.; qui appartient en propre, spécial »; le sens 2 a subi l'infl. de propre*. Fréq. abs. littér. : 211. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 204, b) 341; xxes. : a) 275, b) 374.