Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
GRATTE-CIEL, subst. masc. inv.
Immeuble très élevé, comportant de nombreux étages. Synon. building.Les gratte-ciel de New-York, de Chicago; ériger des gratte-ciel; des gratte-ciel surgissent, poussent; nouveaux gratte-ciel; gratte-ciel cubiques. Les gratte-ciel roses et blancs dans le soleil chantent silencieusement un chant de vertige et de mort (Green, Journal,1941, p. 136).De grands immeubles auxquels le voisinage du fleuve conférait de la majesté, de l'importance (...). Au loin, les gratte-ciel de Villeurbanne buvaient toute la lumière (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 76).Madrid s'est même bâti, dans ces derniers temps, deux gratte-ciel mirifiques : l'España, vingt-cinq étages, el mas alto de Europa, et la Telefonica (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 218) :
... la baie de Guanabarà où Rio peut élever des gratte-ciel cent fois plus hauts que ceux de New-York et qui ne feront jamais « en dentier » comme ceux de Manhattan si disgracieux sur le ciel vide parce que ceux de Rio de Janeiro seront toujours proportionnés et en harmonie avec les montagnes qui les dominent... Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 360.
Rem. Le terme s'applique aujourd'hui, la plupart du temps, aux constructions des villes amér.; le synon. usuel pour la réalité européenne est tour.
P. métaph. Le Chargé d'affaires d'Amérique montra du doigt le gratte-ciel de paperasses qui écrasait son bureau (Morand, Extrav.,1936, p. 198).
Au fig., p. iron., pop. Homme d'une grande taille. Synon. double-mètre, échalas (fam).Et ç'ui-là qui n'en finit pas! Tu parles d'un gratte-ciel. Tiens, là, i' vaut l' jus (Barbusse, Feu,1916, p. 50).
Prononc. et Orth. : [gʀatsjεl]. Plur. invar., cf. gratter. Étymol. et Hist. 1. 1911 « immeuble très élevé, comportant de nombreux étages » (Fougères, Les Villes d'art célèbres, Athènes, p. 101 ds R. Philol. fr. t. 29, p. 276); 2. 1915 « homme d'une grande taille » (Sain. Tranchées, p. 112). Calque de l'anglo-amér. sky-scraper « building » (1891 ds NED), lui-même composé de sky « ciel » et de scraper « qui gratte », ce type de construction étant en usage aux États-Unis dep. 1883. Le fr. a également empr. le mot sous sa forme originale (1895 ds FEW t. 18, p. 114b). Fréq. abs. littér. : 89.