Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
GOURMANDISE, subst. fém.
A. − [Correspond à gourmand A] Défaut du gourmand. Synon. gloutonnerie, voracité.Être victime de sa gourmandise; sombrer dans la gourmandise; manger par gourmandise, par pure gourmandise; le défaut, le vice de gourmandise; la gourmandise est l'un des sept péchés capitaux. Gourmandise insatiable (Ac.). V. gueulardise, rem. s.v. gueulard :
1. ... la gourmandise [it. ds le texte], défaut grossier, que sa bassesse avait jusqu'ici préservée du scandale, et auquel il a fallu trouver un autre nom pour lui donner l'importance du vice. Jouy, Hermite, t. 5, 1814, p. 144.
P. métaph. Le moteur Diesel est employé universellement (...) la majeure partie des gros porteurs et routiers l'ont adopté pour sa régularité de marche, sa robustesse et sa faible gourmandise en carburant (Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 269).
Au fig., loc. adv. Avec gourmandise
D'une manière qui exprime l'envie, le désir. Il me regarde avec gourmandise, comme un homme malade d'insomnie regarderait un dormeur (Green, Journal,1935, p. 24).Pendant le repas, sa belle-mère le considéra avec gourmandise (Aymé, Travelingue,1941, p. 28).
Avidement. Il humait avec gourmandise cet air léger, aigrelet, saturé des senteurs printanières de l'Île-de-France (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 864).
B. − [Correspond à gourmand B]
1. Aptitude à apprécier la nourriture, à prendre du plaisir à boire et à manger. Humer un plat, l'arôme de son café avec gourmandise. Robert prit Dodin par la gourmandise et l'engagea à venir goûter d'un fameux brou-de-noix (Champfl., Souffr. profess. Delteil,1853, p. 229).Ginette, avec une gourmandise de jeune chatte, lape son apéritif (Dabit, Hôtel,1929, p. 119) :
2. La gourmandise est une préférence passionnée, raisonnée et habituelle pour les objets qui flattent le goût. La gourmandise est ennemie des excès (...) sous quelque rapport qu'on [l'] envisage (...) elle ne mérite qu'éloge et encouragement. Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 141.
2. Le plus souvent au plur.
a) Mets susceptible de plaire à un gourmand. Je t'avais préparé les gourmandises que tu aimes (Balzac, Contrat mar.,1835, p. 333).
b) Sucreries. Synon. friandises.Avoir des gourmandises dans la poche, dépenser son argent en gourmandises. Hélène aperçut au fond d'une armoire des gourmandises, un pot de confiture, un paquet de biscuits (Zola, Page amour,1878, p. 997).
Prononc. et Orth. : [guʀmɑ ̃di:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1400-03 « défaut du gourmand » (Chr. de Pisan, Le Livre de la Mutacion de Fortune, éd. S. Solente, 6466 : Ne tel gourmandise assouvir); 2. 1835 « mets friand, raffiné » surtout au plur. (Balzac, loc. cit.). Dér. de gourmand*; suff. -ise*; a évincé les plus anc. gourmandie, 1342 (J. Bruyant, Le Chemin de Povreté et de Richesse ds Ménagier, éd. Sté Bibliophiles, t. 2, p. 13) et gourmanderie, 1357 (G. de Machault, Le Confort d'amis, 3520 ds Œuvres, éd. E. Hoepffner, III, 127). Fréq. abs. littér. : 394. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 468, b) 444; xxes. : a) 621, b) 663. Bbg. Breslin (M.S.). The Old Fr. abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, p. 419. - Quem. DDL t. 9.