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GONDOLER, verbe
I. − Emploi intrans., MAR., vx. [Le suj. désigne les extrémités d'un navire] Se recourber comme les extrémités d'une gondole. (Ds Littré, Rob., Lar. 19e-Lar. Lang. fr.).
P. ext. Se bomber, se déformer (sous l'effet de la chaleur, de l'humidité, etc.). Synon. travailler, se gauchir.Leur chapeau noir dont le poil a roussi et dont le carton gondole (Huysmans, Art mod.,1883, p. 269) :
Afin d'éviter les gerçures de ses faïences, il mêlait de la chaux à son argile; mais les pièces se brisaient pour la plupart, l'émail de ses peintures sur cru bouillonnait, ses grandes plaques gondolaient... Flaub., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 187.
Emploi pronom. Les bois taillés qu'on soumet à l'étuve d'injection se déforment, se gondolent et les assemblages sont souvent faussés (Bourde, Trav. publ., t. 2, 1929, p. 216).
II. − Emploi pronom., au fig. et pop. Se tordre de rire. Nous n'avons rien du tout pour habiller Esther... Je me gondole intérieurement. Décidément Madame Clotilde n'a pas le sens du costume (Gyp, Souv. pte fille, t. 2, 1928, p. 166).Le compartiment, la jeune fille en noir y comprise, se gondolait (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 34).
REM. 1.
Gondolant, -ante, part. prés. en emploi adj.a) Qui se bombe et se déforme. Le moine regardait une fleur safranée de la tapisserie gondolante sous le suintement du mur (Péladan, Vice supr.,1884, p. 321).b) Qui fait se tordre de rire. (Ds Rob. et Lar. Lang. fr.).
2.
Gondolé, -ée, part. passé en emploi adj.a) MAR., vx. Qui a la forme d'une gondole. Nous n'aperçumes qu'une seule pirogue dans la journée; elle ressembloit aux pirogues de l'île Bonka, mais elle étoit beaucoup plus gondolée (Dentrecastaux, Voy. rech. La Pérouse,1808, p. 383).b) P. ext. Qui est bombé, déformé. Le parquet doit pourrir sous le linoléum gondolé (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 126).
Prononc. et Orth. : [gɔ ̃dɔle]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1687 gondolé « relevé de l'avant et de l'arrière (en parlant d'un navire) » (Desroches, Dict. des termes propres de marine, p. 530 d'apr. R. Arveiller ds Fr. mod. t. 26, p. 53); p. ext. 1845 gondoler « se bomber » ici en parlant du bois (Besch.); d'où 2. 1881 pronom. arg. « se reposer » (Grison, Argot réel, Figaro, 23 nov. d'apr. G. Esnault ds Fr. mod. t. 16, p. 297 : Se gondoler, c'est se reposer, image empruntée au bois qui se gondole (...) ce que font également les lazzaroni couchés le ventre au soleil); 1887 « s'amuser » (Hogier-Grison, Monde où l'on vole, p. 303, ibid.); 1889 « rire à se tordre » (Fustier, Suppl. dict. Delvau, ibid.). Dér. de gondole*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 31. Bbg. Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 311.