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GAILLARDEMENT, adv.
A. − D'une manière décidée, sans donner signe de faiblesse. Synon. hardiment, crânement (fam.).S'engager gaillardement dans une affaire; porter gaillardement son âge. J'entrais gaillardement dans l'eau avec mes souliers, mes chaussettes, tenant ma ligne haute (Renard, Journal,1894, p. 235).La forte armature de bois dont les X et les V supportaient encore gaillardement le toit vétuste (G. Leroux, Myst. ch. jaune,1907, p. 48).Le ministre civil (...) encaissait gaillardement les coups que lui portaient les parlementaires impatients (Joffre, Mém. t. 2, 1931, p. 387).V. âne ex. 1.
B. − [P. réf. à la transgression d'une norme] D'une manière réjouie. Synon. gaiement.S'exprimer gaillardement. Les trognes des vieux paysans gaillardement rougies par le vin (Balzac, Peau chagr.,1831, p. 289).Il pensait à d'Artagnan, qui donnait de si beaux coups d'épée, et à son cousin Jules, qui, dans les bals de grisettes, levait si gaillardement la jambe (Taine, Notes Paris,1867, p. 259) :
− En fin de compte, t'l'as vue? − Qu'un jour, ou plutôt qu'une nuit, répondit Eudore. − Ça suffit! s'écria gaillardement Lamuse. − Eh oui! renchérit Paradis. En une nuit, un zigotteau comme toi, ça en fait, et même ça en prépare, du boulot! − Aussi, vise-le, c't'air fatigué! tu parles d'une louba qu'i's'est envoyée, ce va-nu-pieds-là! Barbusse, Feu,1916, p. 113.
Prononc. et Orth. : [gajaʀdmɑ ̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 « avec zèle » (Roland, éd. J. Bédier, 2959). Dér. de gaillard1*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 97. Bbg. Lew. 1960, p. 260.