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FUMISTERIE, subst. fém.
A.− Métier, commerce de fumiste :
1. Ce jeune homme est notre ami Rodolphe recueilli par son oncle, pour lequel il rédige actuellement un manuel du parfait fumiste. En effet, M. Monetti, passionné pour son art, avait consacré ses jours à la fumisterie. Murger, Scènes vie boh.,1851, p. 63.
B.− Fam. Ce qui ne peut pas être pris au sérieux. Darzens nous apprend que Rimbaud est maintenant établi marchand à Aden et que dans des lettres qu'il lui écrivait, il parlait de son passé comme d'une énorme fumisterie (Goncourt, Journal,1891, p. 32).La déliquescence achevée, un immense éclat de rire, une plaisanterie lugubre, une mystification, et, c'est le mot, une fumisterie, rien, voilà ce qu'on a fait de l'homme et de sa destinée (Blondel, Action,1893, p. 10).Les enfants du plus vertueux, du plus libéral, austère et démocratique des siècles, ont eu tout à coup le sentiment qu'ils avaient été les dupes d'une immense fumisterie (Bloch, Dest. S.,1931, p. 110).(Quasi-)synon. farce :
2. ... un professeur du collège impérial de Saint-Margelon, correspondant de l'Académie des sciences, vint voir la jument verte. Il demeura éberlué et en écrivit à l'Académie. Un savant illustre, décoré jusqu'à droite, déclara qu'il s'agissait d'une fumisterie. « J'ai soixante-seize ans, dit-il, et je n'ai lu nulle part qu'il ait existé des juments vertes : il n'y a donc point de jument verte. » Aymé, Jument,1933, p. 11.
Prononc. et Orth. : [fymistə ʀi]. [ə] n'est pas transcrit ds Barbeau-Rodhe 1930 ni ds DG pour le lang. courant. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1845 « métier de fumiste » (Besch.); 2. 1852 « mystification de fumiste » (E. et J. de Goncourt, Journal, I, fin janv. 1852, ds Fuchs, Lex. Journal Goncourt, 1912). Dér. de fumiste*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 36. Bbg. Pauli 1921, p. 26.