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FRATERNISER, verbe intrans.
A.− Manifester des sentiments mutuels de sympathie, d'amitié. Fraterniser ensemble, les uns avec les autres; fraterniser avec qqn. Coralie et Madame du Val-Noble fraternisèrent, se comblèrent de caresses et de prévenances (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 370).On se réunissait de village à village, on fraternisait, au lieu de se battre à coups de pierre et de bâton, comme autrefois (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 1, 1870, p. 284):
1. ... des gens d'origines très différentes se coudoyaient et fraternisaient. L'égalité que la présence de la mort n'avait pas réalisée en fait, la joie de la délivrance l'établissait, au moins pour quelques heures. Camus, Peste,1947, p. 1462.
P. métaph. :
2. J'irai, loin des murs de marbre, Tant que je pourrai marcher, Fraterniser avec l'arbre, La fauvette et le rocher. Hugo, Chans. rues et bois,1865, p. 81.
B.− En partic.
1. [En parlant de soldats et/ou de civils dans une guerre ou dans une grève] Faire cause commune avec des soldats ennemis, des hommes du parti adverse; sympathiser avec eux, s'unir fraternellement à eux. Les soldats, les troupes fraternisent avec les civils. À peine fut-on à portée du trait, que ses soldats [de Scipion] fraternisèrent avec les cohortes ennemies (Mérimée, Essai guerre soc.,1841, p. 170).Fatalement, dans une commune souffrance, Allemands et envahis fraternisaient, se solidarisaient (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 383).
Absolument :
3. Toute l'escouade est dans le bain. Vous êtes encore une fois accusés d'avoir fraternisé. Il paraît que vous échangiez des lettres, et que c'est le petit chien qui les portait. Cendrars, Main coupée,1946, p. 235.
2. [En parlant d'une population] La disposition d'une partie de la population, qu'on soupçonnait être fort portée à fraterniser avec les Français (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 2, 1823, p. 246).
REM. 1.
Fraternisant, ante, part. prés. adj.Qui fraternise. Je l'aime [l'Amérique] (...) pour son amour de la vertu (...) son innocence maçonnique et fraternisante (Morand, Eau sous ponts,1954, p. 183).
2.
Fraternisé, ée, part. passé adj.,terme de prosodie. La rime batelée, ou la rime fraternisée, mets voile au vent, cingle vers nous, Caron, car on t'attend... (Jeux et sp.,1968, p. 751).
Prononc. et Orth. : [fʀatε ʀnize], (il) fraternise [fʀatε ʀni:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1548 « avoir des relations fraternelles » (La Boét., Serv. vol., p. 27, Feugère ds Gdf. Compl.). Dér. du lat. class. fraternus « fraternel, de frère », dér. de frater (frère*); suff. -iser*. Fréq. abs. littér. : 104.