Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
FAUTIF, IVE, adj.
A.− Vieilli. Qui est sujet à faillir, à commettre des fautes, des erreurs. La mémoire des vieillards est ordinairement fautive (Ac.).
B.− [En parlant d'une pers.] Qui est en faute, qui a commis une faute; qui est coupable ou responsable de quelque chose. On avait plaint Sandrine. On avait bien compris qu'elle n'était pas fautive dans ce qui était arrivé (Genevoix, Raboliot,1925, p. 326).Vous n'avez pas l'air de savoir que si je suis fautive, vous n'êtes pas irréprochable et que je suis bien renseignée (Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 228).Je n'ai jamais cessé de me sentir ce petit garçon fautif que j'étais déjà devant ma mère (Aymé, Quatre vérités,1954, p. 89):
1. Il fallait à tout prix que cela s'accomplît. Elle s'assignait le lieu et l'heure... Toutefois, elle sentait bien que sa timidité n'était pas seule fautive. Montherl., Songe,1922, p. 74.
2. ... son regret ne s'aggrave d'aucun sentiment de culpabilité. Nul indice de remords. En fait, il ne se sent en rien fautif, ni aucunement responsable du malheur de cette existence sacrifiée. Martin du G., Notes Gide,1951, p. 1415.
Emploi subst. Celui, celle qui est coupable ou responsable de quelque chose. Aussi [Sylla] déprisait-il fort la sophistique, qui noie les fautifs et leurs fautes dans un vague magma universel (L. Daudet, Sylla,1922, p. 162).D'après les horribles rumeurs, c'est nous qu'étions les fautifs, les originaux créateurs d'une pestilence agricole! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 618).
C.− [En parlant d'une chose] Qui contient des fautes, des erreurs; qui constitue une faute. Calcul, texte fautif; citation fautive; langage, style fautif; idée fautive. Mon thème latin ne me contentait pas (...). Son seul aspect révélait un ouvrage imparfait et fautif (France, Pt Pierre,1918, p. 272).Ses traits fautifs [de M. de Cambremer] et qu'on eût voulu rectifier (Proust, Sodome,1922, p. 913).Un point fautif dans une tapisserie ou dans un tricot (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 398).
Prononc. : [fotif], fém. [-i:v]. Étymol. et Hist. Av. 1475 sa vie fautive (G. Chastellain, Le Pas de la mort ds Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 6, p. 59). Dér. de faute*; suff. -if*, -ive*. Fréq. abs. littér. : 95.
DÉR.
Fautivement, adv.D'une manière fautive. Ce que j'avais recueilli à la hâte, et peut-être fautivement, allait recevoir un salutaire redressement, une inestimable sanction. Les points incomplets seraient développés, les lacunes se rempliraient, les obscurités recevraient la lumière (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 2, 1823, p. 160).Pierre bloqua ses freins à trente mètres [d'un camion en panne] (...). Ils eurent soudain d'immenses loisirs, plus d'un cinquième de seconde pour contempler les pneus jumelés qui s'approchaient, (...) la lanterne fautivement éteinte (Morand, Homme pressé,1941, p. 51). [fotivmɑ ̃]. 1reattest. 1823 (Las Cases, loc. cit.); de fautif, suff. -(e)ment2*. Fréq. abs. littér. : 1.