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EXPECTATION, subst. fém.
A.− Attente de quelque chose ou de quelqu'un qui peut arriver. Nous continuons à dire que nous veillons dans l'expectation du maître (Teilhard de Ch., Milieu divin,1955, p. 198):
1. Plus il allait, plus il se reconnaissait avide d'amitié, mais d'une amitié neuve, imprévue, et qui serait à la mesure de son étrange expectation. Que cherchait-il? Une amitié? Ou bien une part de lui-même incomplètement comprise et qui s'éclairerait au jour de l'amitié. Roy, Bonheur occas.,1945, p. 77.
Rem. Les dict. gén. et techn. enregistrent l'emploi de expectation en psychol. où il désigne ce qu'un individu ou un groupe d'individus attend comme réponse à son aspiration en fonction des moyens qu'il(s) possède(nt). Cf. également niveaux d'expectation (Lafon 1963, Piéron 1963).
B.− Spéc., MÉD., vieilli. Méthode consistant à laisser évoluer les symptômes d'une maladie afin, d'une part, de laisser l'organisme utiliser ses moyens naturels de défense tout en le soutenant, et d'autre part, d'établir un diagnostic sûr et d'agir de façon efficace le moment venu :
2. Quant à la thérapeutique, elle est nulle chez Hippocrate, ou plutôt c'est une expectation qui laisse agir la nature, parce que l'observation avait montré que les maladies guérissaient par les seuls efforts de la nature. C'est donc là une médecine essentiellement scientifique, en tant que médecine d'observation, mais c'est une médecine passive qui laisse agir la nature en la secondant tout au plus ... C. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 96.
Rem. On rencontre ds la docum. le verbe trans. expecter. Synon. vieilli de attendre. « C'est le plus souvent par les points que lui reprocha, ou que négligea, le plus son époque, qu'un écrivain, à travers les âges, parvient à communiquer avec nous. Expecter ce qui, parmi les préoccupations du jour, méritera d'intéresser encore les générations à venir, voici qui demande une perspicacité singulière ». A. Gide (préface à l'Anthologie de Montaigne) (Martin du G., Notes Gide, 1951, p. 1378).
Prononc. et Orth. : [εkspεktasjɔ ̃]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. Av. 1380 (Bers., T. Liv., ms. Ste-Gen., fo124b ds Gdf. Compl.); 1814 spéc. méd. (Nysten). Empr. au lat. class. ex(s)pectatio « attente de quelque chose ». Fréq. abs. littér. : 24.